Pauline Allin : « Pas si mal que ça »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Pauline Allin a respecté à la lettre les consignes de Julien Guiborel. Bien qu’elle n’avait pas de très bonnes sensations, la sociétaire de l'Équipe de France a été l’une des principales actrices dimanche dernier du Grand Prix Féminin de Chambéry (1.2). “On était trois filles désignées pour faire le début de course. Je me suis dit : « si tu ne tentes pas là, vu dans l'état où tu es, ça va être compliqué ». Je n'étais pas bien du tout depuis le début de la course. Je subissais pas mal dans les bosses”, reconnaissait-elle à l’arrivée auprès de DirectVelo. Alors au moment où le peloton a temporisé, l’habituelle sociétaire d’Arkéa Pro Cycling a attaqué dans la deuxième des trois bosses du circuit. Elle passera près de deux tours en tête, avec une avance maximale de 1’10’’. “Il y avait beaucoup de vent de face sur la première partie. Le premier tour s'est bien passé, mais à force, c'est devenu compliqué. L'enchaînement des montées usait”.

Elle a été avalée par un peloton réduit au sommet de la bosse principale, dans le quatrième des six tours. À peine la jonction effectuée, sa coéquipière Gladys Verhuslt est sortie en compagnie de Giorgia Bariani (Top Girls Fassa Bortolo) pour aller au bout. “C'était top pour l'Équipe de France. Le but était d'avoir tout le temps un coup d'avance. C'est ce qu'on a réussi à faire. C'est payant au final, avec une belle victoire”, dit-elle alors que la Normande s’est imposée au sprint face à la concurrente italienne (voir classement).

DES PROBLÈMES DE PLACEMENT ET D'ALLERGIES

Dimanche soir, Pauline Allin est rentrée en Charente-Maritime satisfaite de sa journée. “J'avais fait quatre courses en Belgique et je n'en avais pas terminé une seule. Je commençais un peu à m'inquiéter et finalement, je vois que la forme est quand même pas si mal que ça”. Elle explique ses abandons par des problèmes de placement. “Il y a des courses où j'étais même mieux qu'aujourd'hui (dimanche), mais le placement, ça fait les trois quarts de la course. On a beau être forte, quand on n'est pas placée et quand on subit la course, c'est compliqué. Sur des courses comme à Chambéry, ça me convient mieux. Le placement est moins important. C'est plus facile, le niveau est moins relevé, on n'était que 110 au départ. C'est rassurant par rapport à ce que j'ai pu faire au début de saison”.

Mais elle reconnait ne pas encore avoir ses meilleures jambes. “Physiquement, c'est compliqué en ce moment. Je fais beaucoup d'allergies. Je suis enrhumée depuis presque un mois. Il y en aura jusqu'au mois de juin, après ça ira mieux. En général, j'aime bien la chaleur et, il ne fait pas trop chaud actuellement. Il y a une seule course en Belgique où il faisait bon et je me sentais mieux”. En attendant les beaux jours, elle retrouvera ce dimanche le WorldTour à l’occasion de Liège-Bastogne-Liège. “On aura Sandra Lévénez qui est la grimpeuse de l'équipe. J'aurai sûrement un rôle de coéquipière. Le niveau ne sera pas le même”.

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