Marion Colard passe par toutes les émotions

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

À peine a-t-elle eu le temps de faire la transition de l’aviron au cyclisme que Marion Colard découvre déjà les inconvénients de sa nouvelle discipline. Alors qu’elle participait au Grand Prix Féminin de Chambéry (1.2), dimanche dernier, le vent n’a pas soufflé en sa faveur et elle fut, entre autres, victime d’une lourde chute. La sociétaire de St-Michel-Auber 93 se retrouve donc au repos forcé pour les quelques semaines à venir. La Toulousaine est ainsi privée du stage de son équipe, du côté de Troyes (Aube), puis d’un second rassemblement, cette fois-ci avec l'Équipe de France Piste.

DE BONNES JAMBES AVANT LA CHUTE

La cycliste de 25 ans a de quoi avoir des regrets puisqu’elle tenait une forme jusque-là inconnue. “Au premier tour, j’étais contente, j’avais de bonnes jambes. J’ai fait la montée principale à mon rythme et j’étais bien par rapport aux autres. J’ai même fait mon record sur quatre minutes”, indique-t-elle à DirectVelo. La suite fut rapidement plus compliquée. “J’ai eu un premier incident avant la deuxième bosse. J’ai déraillé donc je suis tombée et puis j’ai crevé. Le temps d’emprunter le vélo d’une coéquipière, j’avais déjà pris du retard. J’ai mis deux tours à revenir dans le bon groupe”.

Après ce premier épisode, la malchance continue pour Marion Colard dont le vélo déraillait à chaque changement de plateau. “J’ai dû m’arrêter quatre fois pour remettre la chaîne”. Pour couronner le tout, elle fut donc victime d’une chute dans le dernier tour, sur la partie plate du circuit, alors qu'elle allait recevoir le prix de la combativité de l'épreuve internationale. “Je n’ai aucun souvenir, assure-t-elle. J’ai eu une commotion cérébrale. Je dois m’arrêter au moins quinze jours, voire trois semaines”. Mais pas question pour elle de s’avouer vaincue. “J’espère que la chance tournera un peu. Je sens que j’étais en forme donc j’espère que je pourrai progresser et finir une course !".

HÂTE DE DÉCOUVRIR LES COURSES PAR ÉTAPES

Aucune raison d’en douter pour celle qui avait pris la 13e position du Tour du Gévaudan Occitanie Féminin en 2020. L’an passé, elle avait rejoint le Sprinter Club Féminin après s’être fait repérer lors d’un stage pour les Mondiaux d’aviron. Puis il lui a été conseillé de tenter sa chance pour entrer dans l’équipe féminine de St-Michel-Auber 93. “J’ai fini 6e de la Mirabelle Classic. J’ai parlé avec Barbara Fonseca et elle m’a suggéré de postuler à Auber. Je ne pensais pas du tout avoir le niveau pour intégrer une telle équipe mais j’ai quand même fait la demande. C’est une grosse équipe, très professionnelle. Et on sent que les filles forment vraiment une équipe”.

Malgré ce contretemps, Marion Colard pourra se présenter en juin au départ du  Championnat de France où elle compte tirer son épingle du jeu, mais pas que. “J’aimerais performer sur le Tour d’Occitanie en août. Je suis assez endurante donc j’ai hâte de voir ce que ça peut donner sur des courses à étapes. Je n’en ai encore jamais fait”. Un aspect découverte donc mais le parcours pluridisciplinaire de l’Occitane lui sert déjà. “Pour la motivation, ça va en ce moment. J’ai l’habitude de m’entraîner beaucoup pour peu de compétition. C'était comme ça en aviron”. Et alors qu'elle allait encore ramer occasionnellement la saison passée, désormais le changement de discipline est total.

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