Ilona Feytou : « Je ne m’attendais pas du tout à ça »

Crédit photo Pascal Gentié

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Faute de pouvoir courir en France, c’est au Pays basque espagnol qu’Ilona Feytou a choisi de se démarquer. Dimanche dernier, elle s’est en effet classée 3e de la première manche de la Coupe d’Espagne Féminine, le GP Igartza Juniors disputé à Beasain (voir classement). Une 3e place pour sa troisième course en Espagne depuis le début de saison.

Ce résultat est une bonne surprise pour la sociétaire du Team Féminin le Boulou (N1) qui se remettait d’une blessure. Ilona Feytou n’était donc pas des plus confiantes au départ. “J’ai pu voir où je me situais après une période sans course. J’ai eu une douleur au genou donc je ne m’attendais pas du tout à ça, apprécie-t-elle au micro de DirectVelo. Mais j’ai vu que c’était du passé, je suis satisfaite”. Elle se félicite aussi d’avoir su rester dans les roues quand il le fallait pour ensuite partir en échappée au moment opportun. “Dans la dernière ascension, celle qui gagne part seule, en costaud, et ça s’est décanté par l’arrière. J’ai fini avec une autre fille et on arrive au sprint. Je n’aurais pas pu faire mieux. Si j’étais meilleure au sprint, peut-être, mais ce n’est pas encore le cas”. Pas question d’avoir des regrets donc.

« LES FILLES FROTTENT PLUS QU’EN FRANCE »

L’Espagne permet à la Charentaise de 18 ans d’explorer de nouveaux territoires et de nouvelles manières de courir. “Le niveau était bon, assure-t-elle. Il y a de bonnes grimpeuses. Ça court un peu différemment. Les filles frottent plus qu’en France et ont moins peur”. Mais il y a un prix à payer pour cela et il se compte en kilomètres. “Il faut faire beaucoup de route pour aller courir. C’est un peu bête… On aurait les conditions pour courir sur certaines courses en France, déplore-t-elle. Mais bon au vu de la situation sanitaire, c’est normal…”.

Ilona Feytou, qui va courir deux fois en Espagne le week-end prochain, voit plus loin et plus haut. “J’aimerais bien faire une manche de la Coupe des Nations Juniors. J’aimerais être sélectionnée en Equipe de France, et pourquoi pas faire le Championnat du Monde ! C’est encore un peu loin, on verra bien”. En attendant, celle qui avait fini 9e de la Classic féminine Vienne-Nouvelle-Aquitaine la saison passée avance pas à pas. “Dans tous les cas, tout ce qu’on fait à l’entraînement nous aidera pour la suite. J’essaie de voir le positif ! Je me fixe des petits objectifs avec mon entraîneur et ça me pousse à les atteindre”.

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