Au Rwanda, Tarteletto-Isorex vendra «  chèrement sa peau »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Vendredi soir, l'équipe Tarteletto-Isorex s'est envolée depuis Paris pour rejoindre Kigali où la formation belge disputera le Tour du Rwanda, du 2 au 9 mai. L'épreuve africaine de Classe 1 en est à sa 13e édition. Pour les hommes de Peter Bauwens (Andreas Goeman, Alfdan De Decker, Gianni Marchand, Lennert Teugels et Elias Van Breussegem), ce sera une première en Afrique de l'Est alors que la Conti a déjà participé au Tour du Maroc en 2019 avec d'autres coureurs. ''Il y a trois ans, j'ai participé au Tour de Taiwan. Sur le plan sportif, ce fut la plus belle semaine de ma carrière. Au Rwanda, l'aventure sera encore plus grande'', estime Lennert Teugels pour DirectVelo. Cette expédition demande une certaine préparation, notamment au niveau des vaccins, fièvre jaune, malaria, hépatite. Le tout dans le contexte sanitaire actuel avec la pandémie de coronavirus. ''Nous avons été testés mardi et jeudi. A notre arrivée, samedi, nous serons un jour en quarantaine. Ensuite, nous aurons un contrôle tous les deux jours'', expliquait Elias Van Breussegem avant de s'envoler. En ce qui concerne l'alimentation, certains ont également pris leurs précautions. ''Nous allons rester dans le même hôtel pendant huit jours à Kigali et à première vue, ça a l'air impeccable, mais j'ai quand même pris des pates et des flocons d'avoine en réserve'', précise Andreas Goeman.

LE DÉFI DE L'ALTITUDE

Au niveau des étapes, les organisateurs ont concocté un parcours autour de la capitale Kigali, située à 1567 mètres d'altitude. ''Ce sera le gros problème. Nous ne serons jamais en-dessous des 1500 mètres. Du coup, la fatigue arrive vite'', prévient Lennert Teugels soutenu par Gianni Marchand : ''Huit jours difficiles en perspective en altitude. Parfois, nous serons à 2400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les étapes seront courtes, mais avec beaucoup de dénivelé. Sans oublier la chaleur.'' Toutefois, les organisateurs en ont tenu compte en faisant démarrer les coureurs assez tôt dans la journée pour éviter les fortes chaleurs et les grosses averses de pluie, fréquentes l'après-midi et le soir.

Malgré huit jours en altitude, les difficultés de ce Tour du Rwanda n'effraient pas Lennert Teugels, qui visera un bon classement général. ''Six des huit étapes se terminent au sommet. La plupart des difficultés font huit kilomètres. Ce ne sont pas des cols alpins, mais c'est quand même plus dur que les côtes ardennaises.'' Le coureur de 28 ans se méfie surtout de la concurrence. Avec Israel-Start Up Nation, une WorldTeam sera au départ. Il y aura également trois ProTeams, Androni-Sidermec, Total Direct Energie et B&B Hôtels p/b KTM. ''Je garde également un oeil sur les équipes africaines. Les coureurs erythréens et éthiopiens ont montré qu'ils pouvaient également devenir des bons professionnels. Ils ont l'habitude de cette altitude et auront un avantage.'' Gianni Marchand est du même avis. ''Rouler en Afrique ne signifie pas que nous allons nous balader. Ce ne sera pas facile. Au départ, il y a des Pierre Rolland, Alexis Vueillermoz, Alexandre Geniez. Ce ne sera vraiment pas une partie de plaisir, mais nous allons vendre chèrement notre peau.''

DES OPPORTUNITÉS POUR LES BAROUDEURS

Dans la formation en tête du Challenge Verge-DirectVelo Belgique, Lennert Teugels et Gianni Marchand sont les deux coureurs désignés pour la grimpette. Pour les assister, ils pourront compter sur Andreas Goeman et Elias Van Breussegem. Alfdan De Decker sera le sprinteur de l'équipe. ''Je me suis beaucoup entrainé dans les Ardennes pour m'habituer à la grimpette'', souligne Andreas Goeman qui a également prévu une moustiquaire et de la crème solaire dans sa valise. Pour Elias Van Breussegem, cette épreuve doit l'aider à monter en puissance. ''Pour le moment, j'ai trois abandons. Ça me dérange. A Valence, j'ai eu un ennui mécanique et j'ai chuté à Nokere Koerse (il n'a pas terminé non plus à Paris-Troyes, NDLR). J'ai besoin de rythme pour arriver en condition. C'est l'occasion idéale. Si possible, je me glisserai dans un coup, mais je vais également bosser pour les autres.'' A cinq par équipes, contrôler la course sera difficile voire impossible. ''C'est possible qu'on voit une belle bataille tous les jours. Ça va donner des opportunités aux baroudeurs'', termine Gianni Marchand.

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Portrait de Alfdan DE DECKER
Portrait de Andreas GOEMAN
Portrait de Gianni MARCHAND
Portrait de Lennert TEUGELS
Portrait de Elias VAN BREUSSEGEM