Johan Le Bon a déjà retrouvé le haut des classements. Moins d’une semaine après sa reprise post-Covid, à la Flèche Bigoudène, le Breton s’est offert ce vendredi la première étape du Tour du Loiret, disputée entre Puiseaux et Artenay (168,1 km - voir classement). “Ça fait du bien, c’est toujours un plaisir de gagner”, apprécie-t-il au micro de DirectVelo. D’autant plus qu’il a été arrêté dix jours à cause de la Covid-19. “Dimanche, la reprise a été un peu dure mais j’ai bien bossé cette semaine. La condition est correcte”.

Ses adversaires ont pu le constater tant il a été présent pendant toute l’étape marquée par une pause de 40 minutes à la suite d’une chute collective vers le 21e kilomètre. “C’était nerveux alors je voulais être bien placé”. Il s’est retrouvé en tête après 40 kilomètres de course, au sein d’un groupe de neuf hommes dont plusieurs costauds. Mais ils sont repris après environ 45 bornes de fugue. “Je pensais que j’en avais trop fait. Mais il vaut mieux être devant que subir la course sur ce genre d'étape”.

« JE PEUX TRÈS BIEN FINIR À 15’ »

Dans le final, il ressort du peloton alors composé de 39 coureurs. Il reste 25 kilomètres et le groupe de douze fuyards ne sera jamais revu. “J’ai un peu douté dans le final, reconnaît-il. Quand le Pro Immo (Mickaël Guichard) a attaqué, ça se regardait. Le CC Nogent-sur-Oise était en surnombre et a roulé”. Johan Le Bon a bien étudié le livre de route et profite d’une petite bosse pour partir après la flamme rouge. “Je voulais faire les comptes en haut, au niveau du pont. Ça m'a souri”. Il repousse les premiers poursuivants à 5''. Ce succès est son deuxième de la saison, après le Prix Gilbert Bousquet.

Le voilà en jaune alors qu’il reste encore trois étapes, dont un contre-la-montre individuel qui l’avantagera dimanche matin. Mais l’ancien pro ne se projette pas encore jusque là. “Je vais déjà penser à récupérer. Il y a une autre étape samedi, et ça sera sûrement dans le même genre. Le vent est annoncé. Je peux très bien finir à 15’. On verra demain soir pour le général”. Mais il promet de défendre son paletot. “Un maillot, ça se défend par respect pour l’organisation”. Ses adversaires sont prévenus.