Mercan’Tour Classic : « Rester sur ce qui a été fait »

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Drôle de première pour la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes. Après avoir dû patienter un an de plus que prévu pour enfin se lancer dans le grand bain - l’édition 2020 avait été annulée en raison de la Covid-19 -, il a (encore) fallu patienter un peu plus qu’imaginé, ce lundi, pour voir la nouvelle Classe 1 hexagonale prendre vie. La faute à une météo capricieuse qui a contraint les organisateurs à trouver un Plan B peu avant le départ (lire ici). À la suite de cet ultime coup de stress et après pratiquement quatre heures et demi d’une course intense, c’est finalement Guillaume Martin (Cofidis) qui a inscrit le premier son nom au palmarès de cette épreuve amenée à grandir dans les années à venir (voir classement). DirectVelo a tiré le bilan de la journée avec le président du comité d’organisation, Christophe Menei, lequel n’attendait qu’une chose en rentrant chez lui : “regarder le replay de la course, en entier !” (rires).

DirectVelo : Tu as connu un sacré coup de chaud avant le départ !
Christophe Menei : Il fallait avoir les nerfs solides jusqu’au bout (sourire). C’était chaud ce (lundi) matin ! Organiser une course pro pour la première fois, c’est déjà quelque chose. Encore plus dans les conditions sanitaires actuelles. Et encore plus quand le temps s’en mêle ! On savait que la météo serait incertaine. Il est tombé des seaux d’eau à partir de 4h du matin. Il a fallu prendre une décision assez vite car on savait que la descente du Col de la Couillole était assez technique et potentiellement périlleuse. Il faisait 3°C au départ, le matin… Au moment du petit-déjeuner, on a sondé les directeurs sportifs et ils ont apprécié notre proposition de décaler le départ et de ne pas partir de Valberg. On a donc naturellement pris cette décision de descendre en convoi jusqu’à Saint-Sauveur-sur-Tinée et donc de raccourcir la course. C’était la bonne décision et je ne pense pas que ça a ensuite rendu la course moins intéressante.

Es-tu satisfait du plateau présent sur la course ?
On a été perturbé jusqu’au dernier moment par la Covid, ça a joué un rôle sur le plateau également car des coureurs comme Pierre Rolland (B&B Hôtels) ou Elie Gesbert (Arkéa-Samsic) n’ont pas pu venir. On a perdu quelques têtes d’affiches dans l’histoire, mais c’était quand même sympa. On est content du plateau que l’on a accueilli pour cette première édition. Il y a tout eu pour cette première : un beau plateau, un beau vainqueur, une belle course et un beau soleil sur la fin de course après la pluie et le brouillard (rires). C’était riche !

« LE SENTIMENT QUE L’ON PROPOSE QUELQUE CHOSE DE SYMPA »

La course était placée au milieu d’un calendrier de courses très dense, mais également pendant une période lors de laquelle bon nombre de coureurs sont en stage de préparation pour les échéances de l’été. Souhaites-tu trouver une autre date pour 2022 ?
Non, on ne veut pas bouger. Quand on voit les équipes alignées par AG2R Citroën ou Cofidis, ça prouve que l’on n’est pas nécessairement mal positionné. Ils sont venus en configuration Tour de France, pour valider le travail des stages en altitude, justement. Je pense aussi à l’équipe Total Direct Energie qui est venue avec une belle équipe. Et je rappelle que Pierre Rolland devait être là, donc la B&B comptait emmener une sacrée équipe en préparation du Tour de France. Ce qui a joué en notre défaveur, c’est le report des courses espagnoles comme le Tour de Murcie ou le Tour d’Andalousie. On a perdu des équipes à cause de ça. Nous avions seize équipes sur la course mais initialement, il devait y en avoir 20. On devait accueillir une WorldTeam supplémentaire et des ProTeam espagnoles qui, du coup, n’ont pas fait le déplacement. Mais l’année prochaine, avec une configuration on l’espère plus classique, ça devrait aller en organisant à cette période-là. Après l’édition 2022, on en saura plus sur l’avantage ou non d’être positionné fin mai au calendrier. On verra si “ça prend”.

Qu’en est-il au niveau du parcours ? Est-il amené à changer ou souhaites-tu garder la même ossature à terme ?
Pour l’instant, on veut rester sur ce qui a été fait cette saison. Nous tenons à notre ville départ-arrivée de Valberg et sa station. Pour le reste, nous passons par plusieurs vallées et des lieux emblématiques de la région, dont certains qui le sont plus encore depuis le passage de la tempête Alex. On tenait vraiment à mettre en lumière les zones sinistrées. Les voir à la télévision via notre épreuve cycliste est quelque chose de symbolique. Plus généralement, nos engagements sont avant tout avec le département des Alpes-Maritimes donc nous n’avons pas d’obligations de communes. Mais Valberg, c’est le cœur du Mercantour. On y tient. On a aimé cette formule et le final de la course avec le triptyque des ascensions de la Colmiane, de Couillole et de Valberg. C’est un final dur et beau à la fois. J’ai le sentiment que l’on propose quelque chose de sympa. Et je sais que le département souhaite pérenniser cette épreuve. C’est une bonne nouvelle.

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