Benoît Cosnefroy : « Je rêvais d’offrir la victoire à Stan »

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Benoît Cosnefroy a été particulièrement vaillant ce vendredi. Parti seul en contre-attaque à près de cent kilomètres de l’arrivée (!) sur la deuxième étape des Boucles de la Mayenne (2.Pro), le Normand a fait la jonction sur l’échappée du jour - au sein de laquelle figurait son propre coéquipier Stan Dewulf - avant que les deux hommes ne résistent au peloton jusqu’aux 700 derniers mètres de l’étape. Pas récompensé, le puncheur d’AG2R Citroën s’est tout de même fait plaisir à l’avant. DirectVelo a recueilli sa réaction au pied du podium protocolaire.

DirectVelo : Tu as réalisé un formidable numéro sur cette deuxième étape !
Benoît Cosnefroy : J'avais prévu d'attaquer dans cette étape pour rejoindre l'échappée, surtout qu'on avait Stan Dewulf devant. C'était un peu loin, je devais attaquer un poil plus tard normalement. Les hostilités ont eu du mal à se déclencher, beaucoup nous regardaient mais peu avaient envie de lancer la bataille et restaient sur la défensive. L'échappée m'a attendu alors que j'avais encore 40" de retard. Ensuite, on a essayé de faire l'échappée belle avec Stan (et Francisco Galvan, NDLR). Il ne nous en manque pas beaucoup. Je rêvais d’offrir la victoire à Stan. On a tenté, je ne suis pas déçu mais je suis bien fatigué.

« C'ÉTAIT À MOI DE MENER MA COURSE »

Pourquoi être parti seul, sans le moindre appui d’autres coureurs ?
Si on attend toujours la réaction des autres... Personne n'a voulu venir avec moi, c'est comme ça.  C'était à moi de mener ma course. J'aurais aimé avoir deux-trois autres coureurs avec moi mais personne n'était décidé à venir. Mais félicitations à Arnaud (Démare). Quand ils nous ont doublé à 700 mètres de la ligne, j'ai vu que ça allait vite.

Quelle était la tactique de l’équipe AG2R Citroën pour cette journée de course ?
C'était prévu de durcir cette étape pour ne pas rendre facile la vie des sprinteurs et des leaders du classement général. On a essayé de remplir au mieux cette mission et je pense qu'elle n'a pas été trop mal réussie. Quand je vois des groupes d'attardés (qui passent devant lui au moment de l’interview, NDLR), j'imagine que la course a été dure à l'arrière aussi. Bon, ça n'a pas marché, mais ça aurait pu. Derrière, il y avait aussi un dispositif autour de Marc (Sarreau).

« ON A RESPECTÉ LE PLAN INITIAL »

Est-ce le scénario de la première étape qui t’a donné des idées ?
Non, c'était deux scénarios complètement différents. Hier, j'étais dans l'optique de jouer la victoire au sein du peloton. Aujourd'hui (jeudi) la tactique était différente mais ce n'est pas parce que l'échappée est allée au bout hier que je me suis lancé dans la bataille. La semaine dernière, je savais déjà que j'allais attaquer dans cette deuxième étape. On a respecté le plan initial. J'étais content hier que le côté offensif soit récompensé et j'aurais aimé que ça le fasse aussi aujourd'hui.

Quel était ton objectif initial en prenant le départ de ces Boucles de la Mayenne, cinq jours après ton succès sur le Tour du Finistère ?
Faire des efforts, monter en puissance. Je ne m'interdis rien. J'aimerais bien en gagner une, mais ce n'est pas fini, loin de là. Mais offrir la victoire à Stan (Dewulf) aurait été le scénario parfait pour moi. Il y avait une occasion aujourd'hui mais ce n'est pas passé.

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