Dries De Pooter veut faire du Maximilian Schachmann

Crédit photo Orlen Nations Grand Prix

Crédit photo Orlen Nations Grand Prix

Avec deux Top 10 d'étape à la Course de la Paix et une 16e place finale à l'Orlen Nations Grand Prix, Dries De Pooter - à gauche sur notre photo en maillot bleu ciel - n'a pas manqué ses débuts en équipe nationale. Toutefois, ce n'est pas ce qui réjouit le plus l'Espoir 1. "Je suis davantage satisfait par mon niveau en grimpette que par mes résultats", annonce-t-il à DirectVelo. C'est surtout la dernière étape de la Course de la Paix qui l'a marqué. "Dans les deux dernières bosses, j'étais parmi les cinq meilleurs et ça, c'est vraiment intéressant". C'est d'ailleurs ce jour-là qu'il a obtenu son meilleur résultat, avec une 4e place au sprint de l'étape remportée par Axel Laurance (voir classement). 

Avant cette Course de la Paix, le coureur de 18 ans a disputé, tout comme le reste de l'équipe (lire ici), l'Orlen Nations Grand Prix où il a accroché deux Top 20 d'étape. "Ce n'était pas évident pour moi car je ne suis pas un pur sprinteur. Certaines nations, à l'image des Pays-Bas et de la République Tchèque, étaient venues avec un vrai sprinteur. Nous n'avions pas vraiment de train spécifique. Les deux fois, j'ai déjà dû faire deux sprints pour me placer dans la roue des meilleurs. Du coup, c'était difficile d'aller chercher un meilleur résultat. Je termine quand même 2e Espoir 1 derrière le Tchèque Pavel Bittner".

VITE RASSURÉ SUR SON NIVEAU

Ensuite, le sociétaire de SEG Racing Academy a donc enchainé avec la Course de la Paix qu'il abordait dans l'inconnu. "Ma dernière course en montagne était en Junior 1 (l'Ain Bugey Valromey Tour, NDLR). Donc, je ne savais pas comment j'allais enchainer les bosses." La première étape l'a vite rassuré. "J'ai un peu souffert de la chaleur mais je savais que je pouvais finir dans le peloton principal. Ce qui m'a mis en confiance. J'ai pu jouer ma carte au sprint. Je me fais un peu enfermer et je négocie mal un virage dans le final. Du coup, je fais 6e alors que j'avais certainement les jambes pour faire podium." Le lendemain, lors de l'étape-reine à Dlouhé Stráně, il a hésité sur l'attitude à adopter. "Je me suis posé des questions. Est-ce que je m'accroche le plus longtemps possible pour faire une lointaine place d'honneur ? Est-ce que je repousse mes limites ? Finalement, je me suis dit qu'il était préférable de m'économiser pour l'étape du lendemain".

Cette dernière étape à Jesenik était celle pointée depuis le départ par le Champion de Belgique Juniors 2020. "Protéger la troisième place au général de Toon Clynhens était la priorité. C'est ce que nous avons fait. La fin d'étape était en descente et j'avais l'autorisation de jouer ma carte". Et donc pour la première fois en six jours, il a pu réellement faire son sprint qu'il a conclu à la 4e place. "Ici, je suis battu à la régulière. Un sprint sur des pavés n'est pas trop mon truc, mais il n'y avait rien à dire". Il tire un bilan positif de ces deux manches de Coupe des Nations. "Depuis le début de saison, je n'avais pas encore eu l'opportunité de rouler pour moi-même. Nous avons des leaders qui sont en Espoir 3 et 4 et c'est normal qu'ils aient la priorité. Je suis content de ces deux Top 10 d'étape. Ça montre que je peux aussi recevoir ma chance chez SEG Racing Academy dans les prochaines semaines", estime celui qui sera au Grand Prix Color Code à Bassenge (samedi 3 juillet) et au Tour Alsace (21-25 juillet).

SE TESTER AU CHRONO AU NATIONAL

S'il s'est rassuré sur son niveau dans les bosses, le natif de Geel veut également se tester dans l'exercice contre la trotteuse. "Je laisse tomber le Tour du Val d'Aoste pour être à Coxyde, le samedi 17 juillet pour le Championnat de Belgique Espoirs où je vise une belle place". Une course comme Liège-Bastogne-Liège Espoirs en septembre est également notée dans son agenda. "Je suis convaincu que je peux jouer la victoire sur ce monument. Peut-être pas cette année, mais une place d'honneur doit être l'objectif. J'espère que je gagnerai plusieurs belles courses Espoirs avant de passer chez les pros".

En fait, le Belge veut donc être bon partout. D'ailleurs, il aime se comparer à la polyvalence du coureur de la Bora-Hansgrohe Maximilian Schachmann. "Je ne suis pas un pur sprinteur, ni un pur grimpeur, ni un pur rouleur. Je n'excelle dans aucun domaine, mais je me débrouille très bien dans les trois secteurs. Plus tard, j'aimerais bien faire du Maximilian Schachmann. Son début de Tour de Suisse en est l'illustration. Il fait 12 au chrono d'ouverture et cet après-midi (lundi), il fait 2 en puncheur. C'est l'illustration de ce que je veux réaliser plus tard. Cette polyvalence qui te permet d'être bon notamment sur les courses d'une semaine".

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