Le « plein d’émotions » pour le Martigues SC au Cameroun

Crédit photo DR

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Cette phrase de Thomas Metge pourrait peut-être résumer à elle seule le ressenti des coureurs du Martigues SC au moment de rentrer du Cameroun. “On est parti deux semaines mais j’ai l’impression d’avoir passé deux mois là-bas !”, sourit le Provençal, résident de la petite commune d’Éguilles, dans les Bouches-du-Rhône. Deux ans après une première expérience sur les terres d’Afrique de l’Ouest, avec d’ailleurs le succès final de leur coureur bulgare Radoslav Konstantinov, les coureurs du Martigues SC sont retournés au Tour du Cameroun (2.2) pour huit jours d’une course intense.

DEUX VICTOIRES D’ÉTAPES, LE PORT DU MAILLOT JAUNE ET UN CLASSEMENT ANNEXE

C’était une semaine remplie d’émotions, du premier au dernier jour. C’était assez incroyable. C’est un cadeau de pouvoir vivre ça et c’est gratifiant d’avoir été capable de jouer les premiers rôles. Je ne remercierai jamais assez l’équipe qui a été incroyable. Je me suis senti totalement épaulé et soutenu, c’était formidable. C’est le genre d’expérience que je souhaite à tout le monde de vivre une fois !”, s’enthousiasme Alexandre Léonien. Le Drômois, originaire de Montélimar, a terminé 2e de la première étape derrière son coéquipier bulgare Yordan Andreev avant de porter le maillot jaune durant deux jours au coeur de l’épreuve. Puis de le céder mais de tout de même terminer meilleur jeune de la course. “Après cinq étapes, je commençais à rêver de la victoire finale, c’est sûr. Mais la course a tourné… C’était chaud jusqu’au bout. J’ai même failli perdre le maillot blanc le dernier jour mais des alliances de circonstance m’ont permis de sauver le maillot”, relate le coureur de 21 ans.

Après le rêve éveillé d’Alexandre Léonien, c’est Thomas Metge qui a également pris sa part du gâteau en remportant la 7e et avant-dernière étape au terme d’un long numéro en solitaire (voir classements). J’ai senti que le peloton était un poil endormi. On est sorti à deux pour réveiller tout ça. Puis le coureur qui m’accompagnait a sauté et je me suis retrouvé à faire 80 bornes tout seul devant. Je me suis fait un chrono à 39 km/h de moyenne, ça s’est bien passé”, se marre le Provençal après coup. Son coéquipier Alexandre Léonien était le premier ravi de sa victoire d’étape. Il a toujours été près de moi dès le premier jour, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il ne m’a pas lâché. J’espérais qu’il puisse jouer sa carte à un moment ou un autre et il l’a parfaitement réussi”.

UNE EXPÉRIENCE QUI DOIT SERVIR POUR LA COUPE DE FRANCE N2

C’est donc avec des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein la tête que les deux garçons ont retrouvé leurs proches, en Provence, lundi dernier. Avec le sentiment d’avoir énormément appris. “Le stress de la défense du maillot, tous les jours, sans parler du protocole qui dure une heure etc, c’est incroyable aussi. Il faut le vivre pour le comprendre. Maintenant, je saurai ce que c’est”, témoigne et sourit Alexandre Léonien. “Ce sont des courses différentes. C’est entre autres plus facile pour se placer à l’avant du peloton, car on n’était qu’une soixantaine. Mais par contre, il y a plein de difficultés que l’on n’a pas en France : les longs transferts avec un minimum de confort, la chaleur étouffante, l’humidité…”, précise Thomas Metge, tout en ajoutant qu’il “adore ce genre d’expérience. Ce n’est pas que du vélo, c’est un voyage hyper enrichissant !”.

Après ce séjour au Cameroun, les deux hommes pourraient ressentir le besoin de souffler physiquement comme nerveusement. Mais pas du tout, bien au contraire ! “Ça fait du bien de rentrer à la maison mais dès que je suis monté dans l’avion, j’ai immédiatement pensé aux Boucles Nationales du Printemps. Je veux y reproduire la même chose, refaire une bonne performance. On doit profiter de notre bonne condition et de cette spirale positive”, lance Alexandre Léonien, qui a le même ressenti que Thomas Metge : “Ce n’était que le Tour du Cameroun, même si ça roulait vite. Il faut garder les pieds sur terre mais après ce qu’on a fait là-bas, et avec l’expérience humaine que l’on a pu vivre, et la façon dont ça a encore plus soudé le groupe, j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner en Coupe de France !”.

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