Antonio Pedrero s’est vu perdre le maillot

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Jusqu’au dernier mètre il aura fallu bagarrer. Après une étape folle où tout a explosé dès le kilomètre 0, et le Col de Montségur, Antonio Pedrero n’a pas eu une journée tranquille à l’occasion de la quatrième et dernière étape de la Route d’Occitanie (2.1). Mais c’est le soulagement qui domine, une fois la ligne franchie, dans les bras d’un assistant, complètement mis KO par la montée vers le Château de Pereypertuse. "Je suis content. On a une victoire d’étape d’hier (samedi) et on conserve le maillot orange aujourd’hui (dimanche)". L’histoire se termine sur une bonne note. Pourtant, l’Espagnol s’est fait quelques frayeurs.

Il aura d’abord fallu faire du tri. Alors qu’ils ne sont qu’une grosse vingtaine à survivre au premier col de la journée, quelques costauds veulent prendre la poudre d’escampette. "L’objectif était de bien contrôler sur cette dernière étape. On ne devait pas laisser partir trop de monde en échappée et surveiller qui y allait surtout. Ensuite on a essayé de maintenir un écart qui nous semblait convenable pour que je garde mon avance". Movistar et son leader finissent par laisser partir sept coureurs dont le plus dangereux, Jérémy Cabot (Total Direct Energie), était à plus de 4 minutes au général.

« JE NE SAVAIS PAS COMBIEN D’ÉCART IL Y AVAIT EN HAUT »

Les problèmes arrivent plus tard pour Antonio Pedrero. Dans la montée finale, le coureur de 29 ans craque et voit ses adversaires du général lui filer entre les doigts. Notamment son principal, Jesus Herrada (Cofidis), sans doute le plus fort ce dimanche. "J’ai cru que j’allais perdre le maillot dans les derniers 100 mètres en fait. Quand je suis arrivé en haut je ne savais pas combien d’écart il y avait avec ceux de devant. J’ai eu un doute mais quelqu’un du staff m’a dit qu’on avait juste 20 secondes de retard donc j’ai fini soulagé". Et vainqueur, après un succès construit la veille dans la station du Mourtis (voir classements).

Souvent dans l’ombre de ses leaders, Antonio Pedrero a pourtant joué sa carte personnelle. Comme sur le dernier Giro où il a été à son avantage. Mais sur la Route d’Occitanie, son heure est donc venue. "C’est une belle course. Il y a des étapes difficiles donc ça me convient bien. Mais je suis venu ici pour aider. Je préfère être équipier que leader. Je n’ai pas de problème avec ça". Le plateau abordable lui a aussi permis de jouer sa carte. "Il y avait sûrement moins de grands noms cette année mais il y avait quand même de belles équipes. Je pense que dans ce sens, il n’y a pas une grosse différence ave les années précédentes". Il succède d’ailleurs à un certain Egan Bernal au palmarès.

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