Championnat de France - Amateurs : Les réactions

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Axel Mariault (UC Nantes Atlantique) a remporté, ce samedi, à Épinal (Vosges), le Championnat de France Amateurs. Après 170,4 kilomètres de course, il a devancé Louis Richard (EC Saint-Etienne Loire) et Paul Lapeira (AG2R Citroën U23 Team). Axel Mariault succède à Jason Tesson au palmarès (voir classement).
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.


Portrait de Valentin PARET-PEINTRE

5e à 4" - notre photo

« C’est particulier, avec Paul (Lapeira) qui fait 3e. Je suis très content pour lui. Une médaille, c’est toujours beau, mais on est quand même déçu car on venait pour gagner. J’avais vraiment de bonnes jambes et je pense que j’aurais pu gagner. Ce sont des occasions rares dans une carrière de pouvoir être Champion de France. Donc sur un plan personnel, je suis déçu, mais je suis très content pour Paul et pour l’équipe.

C’était assez désorganisé. J’ai d’abord été dans un groupe de dix, avec Paul. Florent (Castellarnau) ne voulait pas rouler puis il a attaqué et finalement, c’était bien joué. Un peu plus tard, un gros groupe est rentré. J’essayais de prendre des coups et de, justement, désorganiser le peloton. Dans la bosse, Simon Combes est monté très fort puis sur le sommet, on s’est un peu regardé. Comme Paul était devant, et qu’il va très vite au sprint, on avait confiance en lui. Alors je n’allais pas rouler. Au niveau de la flamme rouge, on s’est encore regardé. Un Vendée U (Alan Jousseaume) puis un Pro Immo (Louis Pijourlet) sont sortis. Je suis rentré avec un mec de PACA (Tristan Delacroix). Forcément, je n’ai pas roulé. Puis le mec de Pro Immo a lancé aux 500 mètres. On est revenu sur les talons du groupe mais ils avaient lancé leur sprint, et c’était trop tard. J’ai lancé mon sprint mais je n’ai pas pu revenir pour jouer une médaille.

Je pense que j’étais très bien aujourd’hui (samedi). Le problème, c’est que je me suis rendu compte peut-être un peu tard à quel point j’étais bien. Dans les bosses, j’étais vraiment à l’aise, au sprint aussi. C’est vraiment une déception. C’est peut-être la seule fois que j’aurai des jambes comme ça le Jour-J ».

Portrait de Tristan DELACROIX

6e à 4"

« Il y a à la fois un peu de satisfaction et de déception. J'étais venu pour entrer dans le Top 10, mais l'objectif a un peu évolué en voyant les sensations que j'avais. Je pense que j'avais les jambes pour monter sur le podium. C'est comme ça. C'était un circuit pour les costauds. Il n'y en aura pas tous les ans. C'est dommage de rater une opportunité. C'est quand même positif d'être dans le Top 10. C'est même super. Je suis le seul coureur de N2 dans les 20 premiers. C'est pas mal. La course a été très dure. L'élimination s'est faite par l'arrière jusqu'aux trois derniers tours. Après, ça a foutu des sacoches de partout. Je manque un peu de réussite pour être dans le bon coup. Je sors le tour d'avant, lorsqu'on part à dix. L'entente n'était pas exceptionnelle, mais ça roulait quand même. On se fait reprendre et le groupe de quatre qui va au bout nous contre. C'est le jeu.

Sur la fin, j'étais un peu à bloc. Je manquais de lucidité. On sort à la flamme rouge. On n'a pas vraiment eu le temps de s'entendre. J'ai pris un relais rapidement quand on est sortis. Après, j'étais à la limite des crampes. Je gérais mon effort comme je pouvais. J'ai réussi à passer Pijourlet sur la fin mais c'était déjà terminé pour la médaille. Ça confirme ma bonne période entre mi-mai et mi-juin. On a fait un bon bloc de courses ».

Portrait de Louis PIJOURLET

7e à 4''

« J’avais fait un pari avec ma copine (Marie Le Net, NDLR). Si je faisais mieux qu’elle, on achetait un lapin géant. Si je faisais moins bien, on prenait un chien. Comme on fait le même résultat, on n’achètera rien (rires). Quand j’ai vu le circuit, j’étais presque dégoûté. Je pensais que c’était un critérium. Mais en course, c’était super agréable.

On a rencontré toutes les facettes du cyclisme. J’ai bénéficié de la stratégie. Comme Florent Castellarnau était devant, j’ai pu remonter les échelons petit à petit. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de mieux. On n’était pas trop loin des quatre devant. J’ai vu qu’aux 500 mètres, ils prenaient toute la largeur de la route. Du coup, j’ai lancé mon effort, mais ils ont pu conserver leur avantage. Je trouve qu’on a collectivement fait une belle course. Personnellement, je réalise deux Top 10. On ne doit pas être nombreux à l’avoir fait. Je suis moyennement content, même si c’est déjà bien par rapport à mon début de saison ».

Portrait de Nicolas DEBEAUMARCHÉ

11e à 17"

« Je n’ai pas de regret parce que j’ai été au bout de ce que je pouvais faire. Je pense que je ne fais pas d’erreur tactique. Physiquement, je réponds présent. Dans le final, je me retrouve en infériorité. Malheureusement, Joris (Delbove) est dans une mauvaise journée, ça peut arriver. C’est comme ça. S’il est avec moi dans le final, ça change notre course. Forcément, il y a des choix à faire. Ça s’est goupillé comme ça, ça aurait pu être autrement. C’était vraiment dur. Je montre que j’arrive à beaucoup mieux passer les difficultés maintenant. Physiquement, comme je l’ai dit l’autre jour, on peut compter sur moi régulièrement. C’est bien mais je ne peux pas me satisfaire d’une 11e place. J’ai d’autres ambitions que ça. 

Derrière le groupe de quatre, ça ne s’est pas entendu, ça attaquait sans cesse. Quand il y avait un mec de Vendée U qui attaquait, que j’y allais à contretemps et que j’en avais un autre dans la roue, je ne pouvais pas me démultiplier. J'étais coincé et j'étais obligé de faire des choix tactiques qui me pénalisaient sur le résultat. J’ai mis tout ce que j’avais à mettre. Il y a eu un temps mort à la flamme rouge. J’ai essayé d’anticiper à 800 mètres. Je suis parti sur la gauche de la route. Loudéac s’est mis à rouler, donc je me suis fait reprendre. J’ai essayé de me réinsérer dans le train. Je me suis accroché comme j’ai pu. Je trouve que j’ai été pas mal marqué. C’était difficile pour moi de sortir ».

Portrait de Kévin LE CUNFF

13e à 17"

« J'ai lancé les attaques à deux tours et demi de la fin. Je suis revenu tout seul sur les trois de devant (Florent Castellarnau, Paul Lapeira et Aurélien Gilbert, NDLR). Un contre de cinq-six est rentré. On collaborait bien et je pensais que notre groupe allait aller au bout. Mais d'autres coureurs sont rentrés dans le dernier tour et c'est devenu le bordel. On était trop nombreux. Ça partait dans tous les sens mais on ne peut pas prendre tous les coups. C'est un coup de poker pour choisir le bon coup qui sort. Au kilomètre, notre groupe de contre s'est complètement arrêté. Ceux qui sont revenus de derrière, avec l'élan, ont reformé un groupe de quatre. Je suis un peu déçu car j'étais venu pour jouer une place mais je suis content de ma façon de courir car j'ai couru comme je voulais le faire. Je suis content de ma forme. C'était une vraie course d'hommes, avec la chaleur, le circuit. Ceux qui sont devant sont vraiment costauds ».

Portrait de Simon COMBES

16e à 17"

« J'étais ici dans la peau d'un outsider. Peut-être que j'avais la pancarte, mais je ne ressentais pas la pression. Il me manquait quelques coéquipiers, dans le final, pour manœuvrer. Les quatre qui vont au bout sont sortis bêtement, dans une descente. À ce moment-là, ça ne suivait plus trop. Tout le monde était un peu mort. Si j'avais encore eu un coéquipier pour rouler, ça aurait été pas mal. La bosse du circuit était quand même assez roulante. Seul le pied était assez pentu. Ensuite, sur le haut, le rendement n'était pas terrible. Dans la dernière bosse, j'ai attaqué. On est revenus à dix secondes. Je les voyais devant, mais il n'y avait plus de cohésion dans mon groupe. Il m'en manquait un peu pour revenir sur les premiers. Je n'ai pas eu de moments de moins bien, mais quand il fallait prendre les bidons, on perdait vite beaucoup de places dans le peloton ».

Portrait de Hugo TOUMIRE

17e à 17"

« C’est dommage, je voulais gagner. J’ai tenté dans la dernière bosse avec Simon Combes et Axel Laurance. Ensemble, nous sommes revenus à quelques secondes du groupe de tête, mais on ne s’est pas parfaitement entendu. On n’avait pas vraiment de tactique prédéfinie au départ, hormis de rouler pour Kevin Vauquelin. La course a été très animée, pas seulement les trois derniers tours. L’épreuve était usante. Le parcours n’était pas ma tasse de thé. Il y avait beaucoup de relances. C’était assez technique. À mes yeux, il manquait une bosse assez longue pour faire de gros écarts. Chapeau au vainqueur ».

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