St-Michel-Auber 93 continue sa marche en avant en Coupe de France. Déjà vainqueures de la première manche grâce à Valentine Fortin, les coureuses du club de N1 ont remporté le Chrono 47, un contre-la-montre par équipes autour de Lamontjoie (voir classement). "C'est top car c’est une victoire collective. Elles n'ont pas l'occasion de pouvoir rouler ensemble en chrono par équipe", admet Charlotte Bravard, directrice sportive de l’équipe. Membre de la formation vainqueure, Marion Colard s’est prise au jeu. "C'était dur quand même, mais ça fait plaisir de faire une course avec l'équipe. C'est sympa comme format. Il faut prendre en compte les sensations des autres et l'allure de tout le monde donc je trouve ça bien". Selon la technicienne, c’est l’homogénéité de son équipe qui a payé. "C'est un chrono très physique, on savait qu’il fallait rester concentré de A à Z. Notre force, c'est notre niveau homogène, ça a fonctionné aujourd'hui (mercredi)".

Pourtant, les filles en orange ont mis un peu de temps à rentrer dans leur épreuve. "On a eu un peu de mal au début, surtout qu'on n'avait pas la DS dans l'oreillette. Il a fallu le temps de se mettre en route, admet Marion Colard. Dans la descente, j'avais un peu peur car depuis ma chute je ne suis pas terrible. Mais une fois dans la deuxième partie, on a bien tourné, c'était vraiment cool". Le parcours de 28,2 kilomètres était en plus loin d’être plat. "C'était un parcours très dur pour les filles, surtout qu'elles n'ont pas l'habitude de cet exercice. Sans cohésion c'est compliqué", reconnaît Charlotte Bavard, qui pouvait néanmoins compter sur sa locomotive. "J'aime bien quand ça monte donc j'étais contente, sourit Marion Colard. Sur une course d'équipe, c'est difficile car c'est compliqué d'avoir six filles qui aiment bien quand ça monte. Nous sommes arrivées à quatre finalement".

« ON A FAIT NOTRE PREMIÈRE SORTIE CHRONO LUNDI »

Alors forcément, sur ce parcours difficile, Marion Colard avait un rôle important à jouer dans la dynamique de son équipe. "Marion est une bonne grimpeuse. Sa tactique était de faire les bosses devant sans faire péter les autres. Ça a été dur pour certaines de tenir, mais elles ont bien géré leur chrono", se réjouit Charlotte Bravard, approuvée par sa protégée. "Je faisais les bosses en tête en général pour que les filles puissent s'économiser. Et quand ça roulait on tournait assez vite pour reprendre de la vitesse. Ça tournait bien". Arrivée cette année au sein de la formation St-Michel-Auber 93, l’ancienne cycliste du Sprinteur Club Féminin se réjouit d’avoir pu jouer un rôle sur une manche de Coupe de France comme celle-là. "Je suis nouvelle donc j'avais envie d'ajouter mes forces dans l'équipe".

Par rapport à l’année dernière, et la crise sanitaire qui avait mis tout le monde à l’arrêt durant de longs mois, les filles n’ont pas eu le temps de préparer le rendez-vous. "L'année dernière on avait fait des stages. Mais là avec les courses qui s'enchainaient c'était compliqué de pouvoiren organiser un. On est arrivé quelques jours avant pour être le plus efficace possible". Marion Colard a elle profité de son expérience sur la piste. "On a fait notre première sortie en chrono lundi. Moi je fais de la piste donc j'ai l'habitude d'être dans les roues et de tourner. Il fallait que les automatismes reviennent. C'est plus au niveau des sensations que c'est difficile d'être toutes les six dans le même mouvement. Si on se connaissait davantage et avec plus d'habitude, on aurait pu tourner un peu mieux. Et enclencher directement à six". Mais tout va bien, St-Michel-Auber 93 a bien ajouté un trophée dans son armoire.