Trois jours après sa deuxième place sur l'Ain Bugey Valromey Tour, Cian Uijtdebroeks a empoché ce samedi le titre national à Coxyde (voir classement). "Je ne m'étais pas du tout mis de pression car je ne savais pas comment j'avais récupéré du Valromey, réagit-il auprès de DirectVelo. Bien sûr, je voulais prendre un peu ma revanche et me montrer. J'étais donc motivé pour rouler à bloc".

« PAS MAUVAIS POUR MON APPRENTISSAGE »

Même si le sociétaire du Team Auto-Eder a été à son aise en France, il garde un goût amer de sa défaite. "J'aurais été plus content si j'avais terminé deuxième à la pédale. Dans ce cas, je sais pourquoi je perds mais ici, c'était plutôt tactique. C'était moins chouette mais on ne peut rien y changer. Ce n'est pas non plus comme si c'était le Tour de France, où ça aurait été un drame, relativise le lauréat de la Classique des Alpes. D'un autre côté, cela m'apprend à réagir dans des situations comme celle-ci. C'est très important pour le futur. Quand on est rentré à l'hôtel, mon directeur sportif m'a raconté qu'il avait eu une situation similaire avec Sagan, dans le temps, sur des classiques. Finalement, ce n'est pas mauvais pour mon apprentissage, même si j'étais là pour prendre le maillot jaune. Je suis donc très content de pouvoir gagner ce Championnat de Belgique".

Un National qui s'est disputé sur des routes exposées au vent, à la base militaire de Coxyde. "J'étais à bloc dès le début. J'avais parlé un peu avec mon entraîneur pour savoir comment gérer le chrono, quelles parties prendre plus ou moins vite. Je pense finalement que ce n'était pas mauvais pour moi qu'il y ait autant de vent. J'ai pu faire des parties VO2 Max, des autres plus tranquilles. Normalement, le plat, ce n'est pas pour moi". Cian Uijtdebroeks ne s'attendait d'ailleurs pas à gagner : "Je visais un podium, oui, mais je pensais être 2e ou 3e".

« PARFOIS, JE METS DÉJA UN BRAQUET POUR LES PROS À L'ARRIÈRE »

Le Belge de 17 ans aime le contre-la-montre. Une spécialité qu'il souhaite travailler dans les prochaines années car, selon lui, "c'est très important pour le futur. Mon objectif est de me développer comme un coureur de Grands Tours. Il faut savoir grimper et rouler vite contre-la-montre. Regardez Pogacar : il bat tout le monde à la fois en montagne et sur des chronos plats... On doit être bon là aussi".

Quoi qu'il en soit, le futur professionnel de Bora-Hansgrohe essaie déjà de rouler comme ses prochains coéquipiers, même si son braquet est limité en Juniors. "Parfois à l'entraînement, je mets déjà un braquet pour les pros à l'arrière. Ici, sur des parties vent de dos, j'étais à 60 km/h et à cadence de 120. Je ne peux pas pousser la force que je dois pousser. A un moment, ça s'arrête. Aujourd'hui (samedi), on avait beaucoup de vent de côté et de face. Donc là, ce n'était pas mauvais pour moi car je pouvais pousser ma force. Si on pouvait me mettre un 11 à l'arrière... C'est compréhensible car certains gars peuvent avoir des problèmes de genoux à cause de ça, mais moi, ça ne me pose aucun problème".