Adrien Maire va se tester sur tous les terrains

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

C’est une victoire que l’on pourrait au premier abord considérer comme toute relative, presque anecdotique, face à un plateau il est vrai avant tout régional et relativement hétérogène. Toujours est-il que le succès d’Adrien Maire, dimanche dernier à l’occasion de la première édition du Grand Prix de Jouques (Toutes Catégories), semble arriver au bon moment avant une période particulièrement riche et intéressante pour le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence. “Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions, ni le temps, de disputer des courses régionales jusque-là cette année. C’était organisé par le club donc il était important de venir”.

Le coureur de 20 ans a apprécié l’expérience, sur “un beau circuit, une sorte de critérium”. Au programme : 25 tours de 3700 mètres pour un total de 92,5 kilomètres, avec deux petites bosses “dont une plus pentue d’environ 500 mètres. En fait, il n’y avait que 200 mètres de plat sur ce circuit, juste avant la ligne d’arrivée”. Le tout non loin de la montagne de Vautubière, d’où la vue panoramique permet d’admirer les paysages du Luberon, du Verdon et du Dévoluy. De l’autre côté, le Sainte-Victoire et la Sainte-Baume… Mais les coureurs de la région n'ont pas pris suffisamment de hauteur pour admirer tous ces merveilleux paysages, bien qu'ils se trouvaient à quelques 400 mètres d'altitude. Ils étaient de toute façon bien trop occupés à gérer au mieux leur effort et à ne surtout pas oublier de s’hydrater régulièrement, pour ce qui aura été la plus chaude journée de cette première partie d’été dans la commune, avec un thermomètre qui a osé franchir le cap des 36°C. “Avec cette chaleur écrasante, c’est devenu un chantier et ça s’est fait à l’usure”. Après la course, certains n’ont d’ailleurs pas hésité à se plonger dans une petite fontaine voisine à la zone d’arrivée. Avant ça, Adrien Maire avait pris le temps d’écrémer le peloton puis de se débarrasser de son dernier adversaire à 22 kilomètres de l’arrivée, avant de finir en solitaire (voir classement). 

UNE VICTOIRE AVANT DE SÉRIEUX TESTS EN CHRONO ET EN MONTAGNE

Avant de cueillir ce bouquet sur le podium d’arrivée, Adrien Maire a passé une semaine en Corse, chez son ami Axel Narbonne, dans la région de Moriani, au sud de Bastia. L’occasion de profiter des beaux jours dans un cadre idyllique et de travailler le coup de pédale avant le Tour Alsace (2.2), qui débute ce mercredi soir par un contre-la-montre par équipes. “Je vais pouvoir me situer par rapport aux autres. J’aimerais briller sur une étape si j’en ai l’occasion”. L’épreuve alsacienne marquera le début d’un “bel enchaînement” pour le garçon puisqu’il disputera ensuite le Championnat de France Espoirs, contre-la-montre et route, avant de participer au Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). “C’est pour ça que j’ai pris le temps de faire une petite coupure juste avant”.

Revanchard après un chrono en-deçà de ses attentes lors du Championnat de France Amateurs en juin dernier, Adrien Maire se sent capable de faire mieux cette fois-ci. “Le chrono, j’adore ça. C’est un choix perso de le faire. Je me suis raté en juin mais je sais que je peux faire bien mieux. Je n’ai pas eu le temps de le bosser énormément mais je me sens quand même capable de faire un truc sympa”. Il s’agira, dans tous les cas, de se tester une nouvelle fois. Dans le même sens, le Tour Alsace doit aussi lui permettre de tester ses aptitudes dans de longues ascensions avant un nouvel essai en Savoie. “J’ai essayé un petit peu de bosser tout ça, notamment en Corse, mais avec l’enchaînement des courses, je n’ai pas trouvé le temps de faire un véritable stage en montagne”. Que ce soit en Alsace, en Seine-et-Marne pour le Championnat de France de l’Avenir ou en Savoie, Adrien Maire va sans doute apprendre sur le tas ces prochaines semaines. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Adrien MAIRE