Florent Castellarnau : « J’ai montré que j’ai le niveau »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Florent Castellarnau répond présent au rendez-vous. Ce vendredi, l’Occitan a terminé la 2e étape du Tour de l’Ain (2.1) dans le groupe des favoris, une vingtaine de secondes derrière l’Allemand Georg Zimmermann, lauréat de l’étape (voir classement). L’habituel coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux, qui porte pour l’occasion le maillot de l’équipe de France, espère désormais pouvoir confirmer ses bonnes dispositions actuelles durant la dernière étape. Avec l’espoir de décrocher une bonne place au classement général final. Entretien.

DirectVelo : Tu es parvenu à t’accrocher aux meilleurs jusqu’au bout après une course pleine !
Florent Castellarnau : J’ai senti à Cours-la-Ville, il y a quelques jours, que j’avais les cannes. En fonction de comment je me sentais à Cours-la-Ville, je comptais adapter ma tactique pour ce week-end. Si j’avais été collé là-bas, j’aurais sûrement tenté de prendre une échappée ici. Mais comme j’ai vu que je marchais bien, je me suis dit qu’il valait mieux attendre, comme ça se fait chez les pros, pour jouer avec les meilleurs dans le final.

Tu as quand même tenté ta chance…
J’ai pris un coup sur le plateau, à une quinzaine de mecs. Puis entre les deux cols, je suis sorti en échappée avec deux autres coureurs, ce qui m’a permis de monter la bosse suivante à mon train. Ensuite, j’ai reculé mais je me suis retrouvé dans le bon groupe. J’ai dû me faire mal pour accompagner les meilleurs, c’était dur. C’était même le moment le plus dur de la journée. Mais une fois dans ce groupe de costauds, c’était bien. Par contre, je n’ai pas pu sortir dans le groupe de cinq dans la dernière montée (le Col de Portes, NDLR). Nous étions deux de l’équipe avec Stefan (Bennett) et c’était un peu de la loterie pour sortir. Il y avait beaucoup d’équipes, donc on a laissé faire les pros. J’ai basculé avec les meilleurs, j’ai fait une bonne descente puis je suis allé faire ma place à l’arrivée. J’ai montré que j’ai le niveau.

« JE ME SUIS RÉGALÉ »

Tu es régulièrement adepte du “vélo plaisir”. Dois-tu adapter ta façon de courir, ici ?
Oui, on est quand même avec les professionnels, il y a de la pression… On ne peut pas faire du « vélo champagne » comme chez les amateurs, même quand on a des jambes de feu. Là, on est avec le gratin du cyclisme alors on a moins de cartouches à jouer. Il faut bien calculer où tu mets ta cartouche, et quand (rires). Pour tous ou presque (au sein de l’équipe de France), c’est notre première course à ce niveau. On ne sait pas trop où l’on en est, ni comment se jauger, ou comment la jouer. Alors on accompagne… Je suis vraiment content de ma journée. Je me suis régalé, j’étais devant au bon moment à chaque fois pour avoir le petit coup d’avance… J’espère qu’on porte bien les couleurs de l’équipe de France !

Et maintenant, qu’attends-tu de la dernière étape ?
Pour les autres, vu le classement général, ils pourront peut-être tenter. De mon côté, étant placé, je ne sais pas. Je ne vais pas partir d’entrée à l’aventure, je ne crois pas… Je n’ai pas la force des professionnels. Encore une fois, je ne pourrai pas lâcher dix cartouches ! J’imagine que j’essaierai encore de suivre, mais s’il y a une opportunité, on ne sait jamais…

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