Alan Boileau : « Une petite confirmation »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Une de plus pour Alan Boileau. Vainqueur de trois étapes du Tour du Rwanda en mai dernier, le coureur de B&B Hôtels p/b KTM s’est imposé ce samedi sur la troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2 - voir classements). “C'est une petite confirmation de ce que j'ai fait avant”, savoure-t-il auprès de DirectVelo. Et ce alors que son début de course a été particulièrement compliqué. “Pour moi, c'est motivant de gagner parce que les deux premiers jours, c'était une catastrophe personnelle, assure-t-il. J'étais un peu malade, pas forcément bien. On va dire que j'ai plus ou moins guéri. Gagner, c'est presque incroyable parce que dans l'état dans lequel j'étais hier  (vendredi), je n'aurais jamais pensé pouvoir le faire”.

« ÊTRE DEVANT, ÇA BOOSTE »

Le Breton se retrouve dans la bonne échappée partie dès le kilomètre 8, dans les pentes du col de Beau Plan. “Le fait d'être devant, ça booste et ça fait que mentalement, tu ne lâches pas”. Alors que le mieux placé au général à l’avant, Tao Quemere, est à plus douze minutes, le peloton ne s’intéresse jamais vraiment à l’échappée et laisse les neuf fuyards s'expliquer pour la victoire d’étape à Aussois. “Je ne me sentais pas forcément mieux que les autres dans cette échappée. J'ai quand même vite vu que certains mecs étaient costauds. Ça se voit tout de suite au coup de pédale”.

Pour Alan Boileau, la menace vient de l’équipe Swiss Racing Academy représentée avec trois éléments (Stuart Balfour, Mathias Reutimann et Yanis Voisard). Il s'isole avec Stuart Balfour à trois kilomètres de l'arrivée. Entre les deux hommes, il n'y a pas d'entente. “Comme j’ai dit à Stuart, ils ont joué dans la vallée. Moi, j’avais pris mes relais mais pas eux, donc j'ai fait comme eux ensuite. Je n'ai pas pris mes relais dans la bosse finale”. Il n’a aucun mal à distancer l’Ecossais dans les derniers hectomètres.

« ON RATTRAPE PLUS OU MOINS LE COUP »

Cette victoire est la deuxième de la semaine pour la ProTeam après le succès de Maxime Chevalier sur le prologue. “À la base, on venait forcément pour le général, que ce soit pour moi ou pour n'importe qui dans l'équipe, fait-il savoir. Maxime Chevalier était bien parti. Il avait l'air en forme. On aurait sans doute joué le général avec Max s’il n’était pas tombé. On rattrape plus ou moins le coup. On a déjà deux victoires, Sebastian Schonberger fait quatrième au Galibier. Ça rebooste un peu les troupes”.

Alan Boileau est sur la pente ascendante après un retour compliqué du Rwanda. “J'ai enchaîné avec le Challenge de Majorque. Sachant que j'ai eu à peu près 24 heures de trajet et une nuit blanche. Courir à Majorque, ça m'a totalement détruit. Après, j'ai quand même continué avec la Mercan'Tour Classic où ça revenait correctement mais où je n'avais pas la fraîcheur. Ensuite, j'ai fait la Route d'Occitanie qui m'a aussi dégommé. J'ai fini en feuille au Championnat de France”. Rester un mois et demi sans courir lui a fait le plus grand bien. “Au Tour de l'Ain, ça allait bien. Là, les deux premiers jours, ce n'était pas super. Maintenant, ça revient correctement”. Pour les prochaines semaines, il sait quelle philosophie il devra adopter pour enrichir encore son palmarès. “À chaque fois que je fais la course que j'avais envie de faire le Jour-J, je me fais plaisir et ça marche. Là, j'ai voulu prendre l'échappée. J'étais bien dans le truc et forcément, ça a payé. Je vais y aller au plaisir et si ça fonctionne encore alors tant mieux”.

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