Swiss Racing Academy n’a pas fait les choses à moitié sur la troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Parmi les neuf coureurs présents dans l’échappée, il y avait trois coureurs de la Continentale, sans oublier Aloïs Charrin, membre de l’équipe de France pour l’occasion et habituel sociétaire de la formation au maillot rouge.

« IL FALLAIT VRAIMENT PRENDRE L'ÉCHAPPÉE »

Après un début de Tour de Savoie Mont-Blanc compliqué avec plusieurs chutes, la stratégie était claire du côté de « SRA » entre Orelle et Aussois (Savoie). “Il fallait vraiment prendre l’échappée, rapporte Stuart Balfour à DirectVelo. On n’avait plus personne placé au général. Nous avons tous un peu coupé notre effort vendredi pour justement être en forme aujourd’hui (samedi). Tout le monde était vraiment motivé pour prendre l’échappée”.

Pas étonnant donc de retrouver plusieurs Swiss Racing Academy à l’attaque dès la première difficulté, le col de Beau Plan. “J’étais vraiment à bloc dans la montée mais je pense que tout le monde était dans le même état”. Après la descente, la formation Androni Giocattoli-Sidermec a validé l’échappée où aucun candidat à la victoire finale n’était présent. “Tout le monde a bien roulé jusqu’à la dernière descente d’Aussois, après on a essayé de jouer plusieurs cartes pour la victoire”, indique le Britannique présent à l’avant en compagnie de Matthias Reutimann et Yanis Voisard.

« J’AI ESSAYÉ DE LE METTRE AU RUPTEUR »

Ce dernier était la première cartouche de l’équipe coachée par Guillaume Bonnafond. “On avait tous notre chance dans l’échappée. On a bien parlé entre nous pendant l’étape. Je leur ai dit que j’avais vraiment de bonnes jambes, Matthias se sentait aussi bien quant à Yanis, il n’était pas top. Il a dit qu’il voulait faire le boulot pour l’équipe”. Une fois le Romand parti, ses deux coéquipiers devaient suivre les contres et faire travailler leurs adversaires. “Je savais que Boileau, Bennett et Quemere étaient très forts”.

Stuart Balfour n’a pas hésité à sauter dans la roue d’Alan Boileau quand ce dernier a attaqué à trois kilomètres de l'arrivée. “Je savais qu’il fallait prendre la roue, j’ai couru avec lui en Bretagne”, rappelle l’ancien coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U. Conscient des qualités de puncheur du Breton, l’Ecossais ne souhaitait pas arriver avec le Breton qui ne collaborait pas avec lui (lire ici). “J’ai essayé de le mettre au rupteur. J’espérais qu’il serait moins fort sur la fin si je le fatiguais mais ça n’a pas été le cas. Il était vraiment trop fort”. En Haute-Maurienne, le grimpeur de 24 ans doit se contenter de la 2e place (voir classement). Si la déception était forte la ligne à peine passée, la satisfaction primait avant de quitter Aussois. “Je suis content de mon résultat, assure le 7e du Tour de Savoie Mont-Blanc 2020. J’ai vraiment tout donné. Je ne sais vraiment pas comment ça sera dimanche sur la dernière étape mais ça restera une très belle journée”.