Comme la veille, Swiss Racing Academy était ce dimanche l’équipe la mieux représentée dans l’échappée du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Avec Stuart Balfour et Andrea Mifsud, la formation Continentale pouvait compter sur deux garçons dans le groupe de cinq fuyards. L’Ecossais, 2e le samedi à Aussois, s’est offert une seconde échappée en deux jours. “Au départ, les jambes étaient bonnes. J'ai parlé avec Tao (Quemere) et Alan (Boileau) pour y aller à fond et partir en échappée. On a bien roulé ensemble”. Avec eux, figurent Ramses Debruyne (Lotto-Soudal DT) puis Andrea Mifsud revenu seul après la première ascension, le col du Sapey. Au sommet du Mollard, leur avance est de 3’10’’. Ils profitent de la Croix-de-Fer pour augmenter leur avance. Sur la ligne du Grand Prix de la Montagne, le retard du peloton est de 4’25’’.

« UN PEU CUIT À LA FIN »

Mais vers la fin de la descente, alors qu’Andrea Mifsud est parti seul pour privilégier son coéquipier et faire travailler leurs adversaires, Alan Boileau et Ramses Debruyne vont à terre. “C’est dommage car on aurait été mieux à rouler à cinq devant”, regrette Stuart Balfour. Dès les premières rampes vers la Toussuire, le Britannique distance Tao Quemere puis Andrea Mifsud. “J'ai pris mon rythme et j'ai essayé de le garder jusqu'à la fin mais c'était trop long. Après mes efforts de la veille, j'étais un peu cuit à la fin”. Il est repris par Alexis Guérin à moins de trois kilomètres de l’arrivée. “J'ai cru à la victoire mais il ne m'a pas manqué grand-chose à la fin, je suis déçu”, confie le coureur classé 5e de l'étape.

« PROFITER DE CES MOMENTS-LÀ »

Même si la victoire n’est pas au bout, le bilan est positif pour la formation suisse. “Je n'ai pas de regrets, je suis content d'avoir passé une journée à l'avant, apprécie Andrea Mifsud. C'est partie remise pour plus tard. J'ai engrangé de l'expérience. C'était la première fois que je faisais le TSMB”. Souvent échappé depuis le début de saison, l’Azuréen aura passé à l'avant la journée dans un décor de rêve. “C'est très plaisant d'être sur des cols mythiques, assure le Cannois. Il faut vraiment profiter de ces moments-là, je suis passé par tellement de galères ces dernières saisons... C'était vraiment chouette de traverser ces beaux paysages même si c'était dur. Je remercie l'organisateur de nous faire passer dans ces endroits-là. il faut faire vivre ce sport. Passer dans ces cols mythiques, c'est vraiment top”. De son côté, Stuart Balfour, 7e de l’édition précédente, s’est bien rattrapé pendant le week-end alors qu’il était venu pour le classement général. “Je me suis retrouvé loin après les premières étapes. J'avais un peu lâché dans la tête. J'ai beaucoup parlé avec Guillaume (Bonnafond, son directeur sportif, NDLR) et ma famille. J'ai bien remonté mon niveau les deux derniers jours”.