Darren Rafferty a l’embarras du choix pour 2022

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Darren Rafferty est inarrêtable. L’Irlandais est arrivé en France il n’y a que quelques semaines mais il s’est déjà imposé à sept reprises, pour un total de onze podiums. Vainqueur du Tour du Carmausin-Ségala pour sa première course dans l’Hexagone, il a ensuite remporté la Ronde Sud Bourgogne avec deux victoires d’étapes, avant de s'offrir également le Tour de la Vallée de la Trambouze. Le week-end dernier, c’est cette fois-ci sur le Tour Causses-Aigoual-Cévennes qu’il a fait parler toute sa puissance en remportant coup sur coup les deux étapes dominicales : un court contre-la-montre individuel puis l’ultime étape en ligne. Le coureur du Team 31 Jolly Cycles U19 termine 2e du général pour deux secondes mais n’a pas de regrets. “Je ne peux pas être déçu. Tout se passe très bien depuis un mois. J’ai gagné plusieurs courses par étapes et je remporte encore deux étapes ici, c’est plutôt bon (sourire). Je n’étais pas devant hier (samedi) mais ça ne peut pas marcher tous les jours. D’autres coureurs sont très forts ici, je savais que ça allait être dur. Je ne peux pas tout gagner”, synthétisait-il auprès de DirectVelo dimanche en fin d’après-midi, au pied du podium protocolaire.

422 POINTS AU CHALLENGE EN MOINS D’UN MOIS DE COMPÉTITION

Impérial lors du chrono, le J2 a fait le spectacle sur le circuit de Lasalle, quelques heures plus tard. “Je suis sorti à deux kilomètres du sommet de la dernière montée, à moins de dix bornes de l’arrivée. C’était la montée la plus difficile de la journée. Sur le moment, j’ai réussi à faire un bon petit trou, de dix/quinze secondes, sans doute. J’ai essayé de maintenir l’écart dans la descente et sur la dernière partie plane mais dans les deux derniers kilomètres, les jambes brûlaient. J’ai tout donné”. Plus qu’un duel face à Julien Azile Lozach, qui a finalement enlevé le général d’un souffle (voir classements), Darren Rafferty évoque une “bataille contre soi-même” dans ces derniers kilomètres. “C’était presque un autre contre-la-montre. Je savais qu’il était à six secondes au général et que ça ne se jouerait pas pour grand-chose. J’ai tout mis jusqu’à la ligne. Je me battais vraiment pour le général”

Grâce à ce nouveau coup de force, le voilà (déjà) 4e du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors (voir classement), lui qui a fait ses débuts en France le 10 juillet dernier (!). De quoi en faire l’un des meilleurs Juniors de la saison sur le territoire, mais il préfère se montrer modeste. “Je ne sais pas si on peut dire ça. Je n’ai pas encore couru contre tous les meilleurs Français, mais j’aimerais bien pouvoir le faire d’ici la fin de la saison. Dans tous les cas, c’est sûr que ça marche bien, je ne peux pas me plaindre”

DE NOMBREUSES PROPOSITIONS POUR 2022

Grâce à ses résultats, Darren Rafferty a tapé dans l'œil de nombreuses équipes formatrices et réserves de structures pros, notamment du côté des États-Unis, de la Belgique mais aussi de la France. “J’aimerais bien aller dans une Conti U23, ce serait vraiment sympa. Il y a beaucoup de possibilités. Peu importe où j’irai, je suis sûr que ce sera le bon choix et que ça se passera bien si je fais les choses sérieusement. J’ai encore énormément à apprendre. Je vais encore prendre le temps d’y réfléchir avec mon entraîneur et agent. Mais j’aimerais être fixé d’ici deux à trois semaines, avant les Championnats d’Europe. On va étudier toutes les possibilités mais je n’étais pas forcément prêt pour ça il y a encore peu de temps. En arrivant en France, il aurait été difficile d’imaginer que ça se passe aussi bien et aussi vite”

Idéalement, il souhaiterait pouvoir rester au sein d’une structure française mais ne souhaite pas attendre qu’une place se libère uniquement en toute fin de saison, ce qui pourrait orienter son choix final. D’ici-là, il trouvera encore peut-être de nouvelles occasions de briller, mais nul doute que son nouveau double succès du week-end a fini de convaincre les formations qui s’intéressaient déjà au prometteur irlandais.

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