Reuben Thompson : « Quand il m’a rejoint, je n’avais plus rien »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Il a manqué deux kilomètres à Reuben Thompson. Seul en tête sur la dernière étape du Tour du Pays de Montbéliard (2.2U), le sociétaire de Groupama-FDJ Continental a été repris et déposé dans le final par Maurice Ballerstedt (Jumbo-Visma Development Team). “Quand il m’a rejoint, je n’avais plus rien. J'étais tout seul pendant près de 40 kilomètres. J'ai tout fait dans les cinq minutes avant qu'il me rattrape pour essayer de récupérer. Mais quand il a attaqué, j’étais vidé“, souffle le Néo-Zélandais au micro de DirectVelo, qui termine finalement sur le podium de l'étape et du général (voir classements).

« LE BRIEFING ÉTAIT D’ATTAQUER ET DE PRENDRE DES RISQUES »

Dans la première partie de course, le Kiwi de 20 ans était d’abord présent dans un groupe de seize coureurs en compagnie de ses coéquipiers Rait Ärm (7e du général à 10“) et Enzo Paleni. “J’ai beaucoup travaillé pour ça aille au bout“. Sans succès. L’échappée a été reprise à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. Mais il ne s’est pas découragé. “Le briefing était d’attaquer et de prendre des risques“.

Vingt kilomètres plus tard, Reuben Thompson s’est glissé dans un coup avec six autres éléments. “Nous n'avions pas de coureurs de Groupama-FDJ pour le classement général dans le groupe. Donc je n'ai pas roulé, je suis resté à l'arrière“. Puis, il a pris la poudre d’escampette à deux tours de l’arrivée. “Je pensais que la situation était bonne car nous avions besoin de prendre du temps pour gagner le classement général“.

« JE N’AI PAS RÉALISÉ QUE LORENZO ÉTAIT LEADER VIRTUEL »

Mais le grimpeur All Black n’était pas au courant que le maillot jaune, Loe van Belle était distancé à l’arrière. “Je ne le savais pas et je n’ai pas réalisé que Lorenzo (Germani, son coéquipier qui est revenu sur le groupe de contre, NDLR) était leader virtuel. C’est dommage, il m’a beaucoup aidé cette année. Au final, j’ai eu tort d’attaquer car j’ai été distancé“. Dans le final du circuit, répété à neuf reprises, il y avait deux murs à forts pourcentages qui n’étaient pas à son avantage. “Je préfère quand c’est plus long. Mais je sais que c’est une faiblesse, je me suis beaucoup entraîné sur cet aspect“.

Depuis un mois et demi, l'Espoir 2 a enchaîné le Tour du Val d’Aoste (2.2U - qu’il a remporté, lire ici), le Tour Alsace (2.2), le Tour de Burgos (2.Pro) avec la WorldTeam et le Baltic Chain Tour (2.2). “Depuis ce gros bloc de courses, je me sens très bien. Les jambes sont bonnes“. Il espère conserver cette forme pour la fin du mois de septembre avec le Championnat du Monde en Belgique et la Ronde de l’Isard (2.2U). “Mes deux gros objectifs d’ici la fin de l’année“, conclut-il.

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