Gwen Leclainche s’attendait « à ce que ce soit la guerre »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Gwen Leclainche a montré qu’il était capable de jouer avec les plus forts, sur une course Espoirs internationale. Sur la troisième étape du Tour du Pays de Montbéliard, le coureur du CC Etupes a pris les bons coups dans une course de mouvement rendue folle par les attaques incessantes. "Vu le parcours et le général qui n'était pas fait, on savait que ça allait être une étape difficile. En plus, il aurait pu y avoir la pluie. Je m'attendais à ce que ce soit la guerre, on a été servi", respirait-il, quelques instants après en avoir terminé. Finalement 4e sur la ligne (voir classement), mais dans le bon groupe de leaders qui s’est bagarré à l’avant, le coureur de 21 ans a pris son temps. "Je suis resté assez patient en début de course malgré une ou deux tentatives. Je savais que ça se ferait plutôt à l'usure sur la fin".

Les hostilités commencent doucement dans le peloton. "Malgré la belle échappée, il y avait toujours de la main d'œuvre dans le peloton. J'essayais de prendre mon mal en patience et de patienter pour jouer à la fin. On a monté l'enchaînement des bosses à fond à trois-quatre tours de l'arrivée. J'ai attaqué après. On est sorti à trois, on avait un bon petit trio avec Andrea Mifsud et un coureur de Bingoal (Johan Meens, NDLR). On a été repris par quatre mecs puis trois". Puis les leaders bougent et la course prend une autre tournure quand un groupe de vingt se dégage. "On s'est retrouvé à un bon petit groupe, ça a permis de souffler un peu. Finalement, un bout de peloton est revenu, c'était un peu plus désorganisé".

« LE RISQUE À PRENDRE POUR ESSAYER DE JOUER LA GAGNE »

Sans surprise, Jumbo-Visma et Groupama-FDJ se font la guerre pour récupérer le maillot jaune de Loe van Belle. Reuben Thompson est intenable, mais c’est Maurice Ballerstedt qui profite des derniers kilomètres pour s’imposer, alors que le Savoyard patiente dans le gros groupe de contre. "Au final, on s'est présenté au sprint derrière les deux échappés. C'est un sprint qui me correspondait bien si les jambes le permettaient encore. Dans l'échappée, je n'étais pas sûr de moi. Mais ça s'est bien passé. Avec tous les efforts que j'ai faits, je suis à ma place car les deux devant ont montré qu'ils étaient les plus forts. Celui qui me bat au sprint (Rick Pluimers, NDLR) me bat net et sans bavure".

Celui qui n’a pas encore gagné cette saison n’a aucun regret sur sa journée. "J'ai tenté avant avec le trio en créant cette petite échappée. C'était le risque à prendre pour essayer de jouer la gagne. À la fin, on savait qu'on ne jouait plus que le podium". Et confirme sa montée en puissance durant le week-end, après une 9e place la veille, acquise au lendemain d’un prologue compliqué. "Sur le prologue, j'ai été complètement nul. Hier (samedi), j'ai fait une première petite place, c'était déjà une bonne chose. Aujourd'hui (dimanche), je fais encore mieux en faisant 4e et en étant vraiment acteur de la course. C'est un beau week-end". De bon augure avant un calendrier XXL : "la Classic Grand Besançon avec les pros et l'équipe de France, la Coupe de France N1 à Fougères ensuite, et de grosses courses internationales comme Liège-Bastogne-Liège, la Ronde de l'Isard et Paris-Tours. J'ai encore de quoi faire". Gwen Leclainche est loin d’avoir fermé le livre de sa saison 2021.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Gwen LECLAINCHE