Ellen van Dijk : « Aujourd’hui, c’était en ma faveur »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Après avoir déjà décroché la médaille d’argent sur le contre-la-montre ce jeudi, Ellen van Dijk est montée sur la marche supérieure, sur la course en ligne des Championnats d’Europe de Trente. Médaillée d’argent dans l’exercice chronométré, elle a donc pris la médaille d’or, cette fois, sur l’épreuve en ligne. "Ce n'est pas vraiment une revanche parce que j'ai fait un bon contre-la-montre. À partir du moment où j'ai les jambes, c'est parfait si je peux les utiliser". Et de quelle manière ! La Néerlandaise a pris un petit groupe d’échappées à la mi-course. Puis celui-ci s’est égrené, jusque dans l’avant dernier-tour, où elle a dû finir le travail seule (voir classement). "Je suis ravie, c'est mon premier titre sur une course en ligne. Je n'avais que des titres en chrono, c'est très spécial !".

À la descente du podium protocolaire, le maillot européen et la médaille sur elles, Ellen van Dijk a encore du mal à réaliser. "Je continue de ne pas trop y croire, on a toujours une très grosse équipe aux Pays-Bas. Aujourd'hui c'était en ma faveur. Je faisais ce que je voulais à l'avant, et puis si ça revenait elles étaient encore six dans l'équipe à pouvoir gagner. Je les remercie pour tout et de m'avoir laissée partir". Dans l’équipe hollandaise, tout était prévu pour faire face à tous les scénarios possibles. "Il y avait plusieurs scenarios envisagés. Ce qui était sûr c'est qu'on devait toujours en avoir une à l'avant pour aller jouer la victoire. Nous avions une carte au sprint avec Marianne (Vos), Annemiek (van Vleuten) pouvait lâcher tout le monde dans la montée… on avait beaucoup d'options pour plein de scénarios. Mais celui-là n'était pas le plus envisagé", sourit-elle.

« JE N’AVAIS RIEN À PERDRE »

Alors que la course est un temps plutôt calme, ce sont, comme souvent dans les grands Championnats, les Pays-Bas qui ont dû lancer les hostilités. "Au début il ne se passait pas grand-chose, mais nous, aux Pays-Bas, nous avions intérêt à rendre la course difficile. Donc j'ai commencé à attaquer tranquillement, puis je me suis retrouvée dans un petit groupe. Puis ce groupe s'est réduit petit à petit". La côte permet à Ellen van Dijk de se débarrasser une à une de ses adversaires. "La montée n'était pas facile. J'ai bien aimé, ce n'était pas si pentu. C'était presque long mais c'était pas mal quand même. Et je savais que j'aurais de meilleures chances d'aller au bout en étant seule parce que je ne voulais pas sprinter. Je préférais ne compter sur personne d'autre jusqu'à la ligne. Ça a marché".

À son aise en contre-la-montre, comme elle l’a démontré à Trente, Ellen van Dijk se retrouve alors dans un exercice qu’elle affectionne. "Je préfère rouler seule. J'avais le soutien de mon équipe à l'arrière, je n'avais rien à perdre. Puisque si je me faisais reprendre, une autre coéquipière y serait allée. J'étais dans une situation parfaite. Les jambes étaient là donc c'était génial". Et une fois dans l’ascension finale, la décision semblait définitivement basculer en sa faveur. "J'ai réalisé que j'allais le faire au pied de la dernière montée. J'avais 50 secondes, je me suis dit « bon, c'est probablement assez », mais je savais que je devais faire un dernier gros effort dans la montée. Sur le haut j'avais quasiment une minute, cette fois je me suis dit « ok, maintenant si tout se passe bien, c'est gagné »", rigole Ellen van Dijk qui quitte Trente comblée par ses deux médailles. "Je garderai de très bons souvenirs d'ici".

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