Florian Vermeersch récolte une nouvelle médaille pour la Belgique. Dans l'épreuve chronométrée pour Espoirs des Championnats du Monde, il a pris la troisième place derrière l'Australien Luke Plapp et le Danois Johan Price-Pejtersen (voir classement). Cinquième au deuxième temps intermédiaire, le Belge a réalisé ce lundi midi le meilleur temps sur la dernière portion du parcours. "À partir de Dudzele, je devais accélérer, explique le Belge, médaille de bronze autour du cou. Je poussais d'abord 420 watts puis aux alentours des 440-450. Sven Vanthourenhout me disait à l'oreillette que je roulais plus vite que Wout Van Aert hier (dimanche). Ça m'a boosté. Devant moi, je voyais la voiture de Vauquelin. C'est toujours plus simple d'avoir un concurrent en point de mire. Au tout début, j'étais déçu d'avoir perdu pour un écart si faible (11'', NDLR). Mais finalement, je suis heureux d'avoir une médaille".

« LA VUELTA M’A CERTAINEMENT AIDÉ »

Membre de l'effectif WorldTour de la formation Lotto-Soudal depuis l'été dernier, Florian Vermeersch avait, depuis longtemps, le regard fixé sur cette semaine. "L'an dernier, j'ai regretté qu'il n'y ait pas de Mondiaux pour les jeunes. J'ai assez vite exprimé mon désir d'être sélectionné parmi les Espoirs à ces Mondiaux en Belgique", explique le coureur de 22 ans. En guise de préparation, il a arpenté les routes de la Vuelta pendant trois semaines. "Ma préparation spécifique pour ces Mondiaux a été réalisée en amont et en aval de la Vuelta. Mon premier Grand Tour m'a certainement aidé à grandir. J'ai senti que j'avais pris du volume sur cette grande course. C'est certainement grâce à cette progression que j'ai pu maintenir ma cadence élevée en fin de course. L'an dernier, aux Championnats d'Europe à Plouay, je n'avais pas de bonnes sensations. Depuis lors, j'ai effectué des tests sur la piste pour améliorer ma position”.

PAS UN HYPER SPÉCIALISTE

Cet ancien cyclo-crossman ne se concentre sur la route que depuis trois saisons. Champion de Belgique Espoirs en 2019 sur un parcours vallonné au cœur de l'Ardenne belge, il a depuis terminé 4e au sprint à la Brussels Cycling Classic, 9e du général du Tour du Benelux ou encore 16e de l'E3 Classic. Un éclectisme qu'il espère maintenir dans les prochaines années. “Je ne désire pas devenir un hyper spécialiste comme Victor Campenaerts par exemple. Par contre, j’aspire à développer mon chrono, surtout pour être compétitif dans les épreuves d'une semaine. Je suis heureux de pouvoir jouer sur plusieurs tableaux. Mon plus grand rêve, c'est une Classique comme Paris-Roubaix”.