Eglantine Rayer poursuit sur sa lancée. Deux semaines après avoir terminé 6e du Championnat d'Europe du chrono, la Championne de France a pris ce mardi la 7e position lors du Championnat du Monde disputé en Belgique (voir classement). La Junior 1ère année, licenciée à l'US Pétruvienne, est revenue sur sa performance pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu termines 7e de ce Championnat du Monde. C’est dans la lignée de ce que tu avais fait à Trente pour le Championnat d’Europe…
Eglantine Rayer : Il me semble que le classement doit être à peu près le même, à part Zoe Backstedt qui n’était pas là et qui termine 2e aujourd’hui (mardi). Je suis contente, je n’ai pas fait énormément de contre-la-montre cette année. Et surtout je n’affectionne pas du tout le plat, j’ai du mal à envoyer de la force. Je suis contente de faire une performance à peu près égale à celle du Championnat d’Europe.

Comment as-tu géré ces 19,4 kilomètres ?
Je n’ai pas eu les intermédiaires. J’ai du mal à me parler en positif sur le vélo donc si je suis loin, je n’ai pas envie de le savoir. Je n’ai pas encore regardé les écarts et les temps mais j’ai essayé de démarrer plus rapidement qu’au Championnat d’Europe parce que là-bas, j’étais vraiment dans un faux rythme. J’étais trop facile et dans les deux derniers kilomètres j’ai réussi à tout donner alors que là je me suis mise dans le rythme dès le début. J’ai eu des petits coups de moins bien où j’avais du mal à appuyer sur les pédales et à emmener mon braquet mais j’ai tout donné, aussi dans les deux derniers kilomètres comme au Championnat d’Europe. J’étais à deux doigts de vomir à l’arrivée mais je ne l’ai pas fait donc ça va !

Championne de France, 6e au Championnat d'Europe, 7e au Mondial, comment envisages-tu la suite pour le contre-la-montre ?
Je dois voir avec mon entraîneur mais je vais sûrement prendre plus au sérieux le contre-la-montre. Cette année je ne me suis entraînée qu’une ou deux semaines avant le Championnat de France parce que j’ai eu des périodes compliquées donc je ne l’ai pas beaucoup bossé. Je vais me donner plus de chances de performer en contre-la-montre. Je suis Junior 1 il faut que j’en profite, j’ai encore l’année prochaine pour donner de ma personne à l’entraînement.

« J'AI BESOIN DE COUPER »

Penses-tu avoir encore de la marge ?
C’est ce qu’on me dit, même au niveau de l’entraînement. Je peux encore avaler des heures d’entraînement mais je passe le bac l’année prochaine donc j’ai aussi besoin de mener mon double projet correctement. J’aimerais bien avoir mon bac avec mention, ça serait sympathique ! Mais je sais que j’ai encore beaucoup de travail quand je vois les écarts avec la 1ère aujourd’hui ou même au Championnat d’Europe. 2’ sur 19 bornes ça fait mal. J’ai encore de la marge de progression.

Vous n’avez pas les mêmes gabarits non plus…
Oui j’ai vu ça sur le podium et même à la reconnaissance. Je roulais avec Flavie Boulais et on s’est fait doubler par une fille, on a vu ses cuisses, on s’est regardées et on s’est dit « bon… demain c’est plat, ça va être compliqué ». Je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal quand même.

Et quelle est la suite du programme ?
Je cours encore samedi et ensuite il n’y aura pas grand-chose. J’aurais aimé faire le Chrono des Nations mais mon entraîneur et Julien Guiborel m’ont dit qu’il ne valait mieux pas. Avec le Championnat d’Europe, j’ai loupé une semaine de cours que je dois rattraper. Mais c’est surtout mentalement, j’ai besoin de couper. Cette année, j’ai eu beaucoup de hauts et de bas et ça m’a fatiguée. Physiquement je n’ai pas à me plaindre. Du début à la fin de saison j’ai été au top. Mais mentalement ça a été dur. J’ai perdu mon papy une semaine avant le Championnat de France dans un accident de vélo. Ça fait mal. Ça a vraiment fait des montagnes-russes émotionnelles. J’ai besoin de couper et de retrouver ma famille. Je vais me reposer pour partir sur une bonne dynamique l’année prochaine.