Déjà vainqueur de quatre manches de Coupe de France N1 et de tout autant en N2 entre 2015 et 2018, Fabien Schmidt a peut-être commencé ce dimanche une nouvelle collection en s’imposant sur le Mémorial d’Automne de Chasseneuil, seconde manche de la Coupe de France N3 (voir classement). Après 151 kilomètres de course, le sociétaire de l’UC Briochine-Bleu Mercure s’est imposé au sprint. “C’est bon, j’ai gagné sur les trois Coupes de France, N1, N2 et N3 ! Il ne me manquait que la N3”.

Une affaire personnelle qui a aussi son importance collective. “Je pense que ça va aussi motiver toute l’équipe et le recrutement qui arrive derrière pour qu’on continue à performer. J’ai eu le président (Michel Gouédard, NDLR) au téléphone et il était très content. Cette victoire fera plaisir à tout le staff et permettra de souder le groupe. Aujourd’hui (dimanche), tout le monde s’est donné pour cette victoire”. 

« IL FALLAIT TOUT METTRE AU SPRINT »

Mais cette victoire, beaucoup l’attendaient et avaient misé une pièce sur l’ancien coureur professionnel. “Tout le monde me disait que j’étais le favori au départ donc ça met un peu la pression”. Lui avait parié sur la détente comme préparation d’avant-course. “J’étais de mariage ce week-end donc les sensations n’étaient pas super en début de course. C’était très dur. Après j’ai pris mon mal en patience et j’ai profité du travail de l’équipe, qui était super”. La détente, mais pas que. “J’ai recommencé à m’entraîner depuis un petit mois. Tout le reste de l’année, j’avais fait un peu de vélo mais pas comme ça. Cela fait deux semaines que je fais des sorties longues avec des courses à côté, ça fait du bien”.

Resté discret pendant les premières heures, le coureur de 32 ans a fait le point sur les écarts entre les groupes à 60 kilomètres de l’arrivée. Manque de chance, Fabien Schmidt est à l’arrière de la course. “Il ne fallait pas rester là. Heureusement, je suis arrivé à rentrer en passant de groupe en groupe”. Dans le dernier tour, le Breton gagne en confiance. “C’est là que j’ai commencé à y croire. Paul-Mikaël (Menthéour, NDLR) m’a bien motivé et je suis arrivé à rentrer sur l’échappée dans la bosse. Il fallait tout mettre au sprint. J’y suis arrivé”. 

« ON N’AVAIT QU’UNE CHANCE »

L’enjeu était d’autant plus grand que l’équipe était absente de la première manche de Coupe de France, un contre-la-montre par équipes, pour cause de blessures. “C’était important de performer au moins sur une épreuve parce que la Coupe de France en soi n’était pas un objectif. On n’avait qu’une chance. Je suis content qu’on ne l’ait pas loupée”. Ce qu’il ne faudra pas non plus louper, c’est la dernière course de la saison. “Je n’ai plus que le chrono du Championnat de Bretagne samedi prochain. L’année prochaine, je serai encore à l’UCB, dans un rôle similaire à celui que j’ai cette année. Je ferai peut-être moins de vélo. Le boulot prend de plus en plus de place”. Fabien Schmidt se montrera peut-être à nouveau dans la saison estivale. “J’essaierai de garder la ligne pour aider les copains, avant sans doute de rouler un peu plus en été. J’ai souvent moyen de m’arranger avec le travail mais je ne peux rien promettre”.