La Conti Groupama-FDJ en embuscade à l’Isard

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Tout reste à faire sur la Ronde de l’Isard (2.2U). Si, ce vendredi, la première étape de montagne a permis au Norvégien Johannes Staune-Mittet de faire coup double après un impressionnant numéro en solitaire, la meute de favoris n’a - en revanche - pas vraiment pu se départager, où uniquement à la marge (voir classement). Du côté de la Groupama-FDJ, on a joué placé en restant vigilant tout au long de l’étape, en deuxième rideau derrière les Uno-X, qui ont longtemps contrôlé le tempo en tête de peloton. Le lauréat du Tour du Val d’Aoste, Reuben Thompson, parti dans un groupe de contre dans la descente vers Bagnères-de-Bigorre, reste en course pour la victoire finale avant l’arrivée au sommet du Plateau de Beille, ce samedi. “Je suis assez surpris qu’on arrive avec un groupe si important sur la ligne d’arrivée. La première montée s’est faite assez tranquillement. D’ailleurs, il y avait encore pas mal de monde ensemble au sommet. Puis dans la deuxième montée, le Col d’Aspin, ça s’est fait un peu plus la guerre mais ça a longtemps roulé au tempo, quand même”.

Le Néo-Zélandais a été épaulé par ses coéquipiers tout au long de la journée. Pendant que le vainqueur de la veille, Lewis Askey, était présent dans l’échappée du jour, Reuben Thompson a parfaitement été entouré par Enzo Paleni et surtout par Alexandre Balmer, qui a longtemps protégé son leader dans l’ascension du Col d’Aspin. “Le premier col s’est monté à un bon rythme, mais pas à bloc non plus. Ensuite, j’ai essayé de placer Reuben au mieux mais dans l’Aspin, j’étais vraiment limite. Je n’avais plus à boire pendant une demi-heure et du coup, j’ai fini déshydraté… J’ai un peu explosé mais j’ai quand même voulu m’accrocher pour essayer d’aider Reuben si ça revenait. Uno-X contrôlait la course. Puis les Trinity ont réaccéléré le rythme et j’ai lâché. Je voulais monter à mon rythme pour ne pas exploser”, expliquait le Suisse pour DirectVelo après l’arrivée.

23 SECONDES DE DIFFÉRENCE

Très tôt dans l’étape, le maillot jaune Marco Frigo (SEG Racing), pourtant très solide 11e du dernier Tour de l’Avenir, a montré ses limites sur la fin de l’ascension de la Hourquette d’Ancizan, avant de perdre pied dans l’Aspin. “On savait qu’il aurait beaucoup de mal dans les descentes à cause de chutes qu’il a eues par le passé. Le fait qu’il lâche n’a pas changé grand-chose à la course. Je pense que les Uno-X comptaient contrôler dans tous les cas”, pense Alexandre Balmer.

Malgré le retour de nombreux coureurs dans la descente de l’Aspin, Reuben Thompson est tout de même parvenu à réaliser une bonne opération en ressortant dans un groupe de six unités - qui s’est créé en deux temps - dans les derniers kilomètres. L’occasion de grappiller 23 secondes sur, par exemple, le vainqueur du Tour de l’Avenir, Tobias Halland Johannessen. “Après l’Aspin, ça se regardait et j’ai décidé d’y aller pour tenter de favoriser une arrivée en plus petit comité. Et on a tout mis, en roulant à bloc jusqu’à l’arrivée”. Pour le général, pense-t-il que le nouveau maillot jaune représente un danger ? “Il est fort mais bon, la montée finale de demain (samedi) sera vraiment très dure et j’ose espérer que l’on sera capable de lui reprendre sa minute d’avance”.

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