Gijs Leemreize : « C’était mon jour »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Alors que 124 coureurs s’étaient lancés ce mercredi dans la chasse à la première place sur la Ronde de l’Isard, c’est finalement Gijs Leemreize qui a remporté l’épreuve, tout en levant les bras sur la cinquième et dernière étape de la compétition (voir classements). En solitaire, tout comme l’animal fétiche de l’épreuve, le Néerlandais est parti à plus de 40 kilomètres de l’arrivée pour affronter pluie et ascensions pyrénéennes. Si de nombreux coureurs ont souffert des conditions climatiques, le coureur de 21 ans, lui, s’en réjouit. “Pour moi la pluie, c’était bien. Je ne sais pas pourquoi mais je me sentais très confiant dans les virages. Je n’ai pas eu froid et j’ai pu faire grandir l’écart qui me séparait de mes poursuivants, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

Même si le succès de cette journée ne revient qu’à Gijs Leemreize, c’est toute l’équipe Jumbo-Visma qui l’a construit. “Ils ont été incroyables aujourd’hui (dimanche). On voulait tenter quelque chose tôt dans la course mais il faisait trop froid pour faire quoi que ce soit. On a attendu la première difficulté et à partir du pied du premier GPM on a imposé un rythme soutenu. Johannes Staune-Mittet a attaqué et à 500 mètres du sommet, je suis parti seul” - notre photo -. Thomas Gloag, qui portait le maillot jaune sur cette dernière étape, est alors encore dans la course. “Il était à dix secondes. Je voulais faire grandir les écarts. Il fallait se mettre à fond jusqu’à l’arrivée. Les écarts augmentaient à chaque montée. Mais les 30 derniers kilomètres étaient interminables. Seul, sur des routes en descente, il est très dur de rester à fond.

« J’AI ATTAQUÉ SANS CESSE, COMME THOMAS GLOAG HIER »

Très vite, Alexandre Balmer, jusque-là piégé au troisième échelon de la course, rentre sur le groupe de contre et en ressort immédiatement, à la poursuite du coureur néerlandais. “J’ai vu qu'il revenait donc j’ai tout donné. Quand j’ai vu le panneau indiquant les trois derniers kilomètres, j’ai su que cette victoire était pour moi. Et même si dans le peloton tout le monde connait Gijs Leemreize, les victoires à son nom sont rares. “Je ne suis pas un coureur qui gagne beaucoup en fait. C’est ma première vraie victoire. Avant le départ, je voulais gagner une étape mais une telle victoire, c’est très spécial.

Un doublé qui vient donc récompenser un travail de longue haleine pour celui qui avait terminé 4e du Tour de l’Avenir en août dernier. Mais pour autant, Gijs Leemreize ne l’avait pas vu venir. “Pour être honnête, je ne pensais pas pouvoir lâcher Thomas Gloag dans la montée. Hier (samedi), il était beaucoup plus fort. Au pied de la bosse je sentais déjà que j’étais très fort et mes watts étaient hauts. J’ai attaqué sans cesse, comme Thomas Gloag hier. Mais aujourd’hui, c’était mon jour.

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