Lukas Drapier : « Fou et mythique »

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

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Le comité de Nouvelle-Aquitaine, présent la semaine dernière sur les routes de la Ronde de l’Isard (2.2U), a beaucoup souffert tout au long de la semaine. Les jeunes talents de l’équipe ont dû faire face à un niveau particulièrement élevé et dimanche, seul Taïno Cailliau a coupé la ligne d’arrivée à Saint-Girons, en avant-dernière place. Jusque-là, c’est Lukas Drapier qui s’en était le mieux sorti au sein de l’équipe, lors des quatre premières journées de course. Blessé cet été - durement touché au niveau de deux vertèbres -, il avait pourtant vécu “un début de course compliqué”, puisqu’en “manque de rythme”.

Malgré la difficulté de l’épreuve et les conditions dans lesquelles il s’y est présenté, le coureur de 20 ans promet avoir passé une belle semaine dans le sud-ouest, lui qui connaît parfaitement le coin puisqu’il vit à Tarbes (Hautes-Pyrénées). “C’est un truc de fou d’être ici. C’est complètement différent de ce que j’avais pu faire jusqu’à présent et c’est top pour l’année prochaine. Ça m’apporte beaucoup d’expérience. Au début, j’avais du mal à trouver ma place et mes repères. Mais au fil des kilomètres et des étapes, je me sens mieux. En montagne, j’ai essayé de m’accrocher. Ça donne des perspectives pour la suite et des points à travailler”, synthétisait-il auprès de DirectVelo au départ de la cinquième et dernière journée de course, avant de mettre pied à terre comme plusieurs dizaines d'autres coureurs lors d'une ultime étape dantesque. 

LES YEUX RIVÉS SUR LES KOM


Le plaisir est d’autant plus grand qu’il a pu affronter une partie de ce qui se fait de mieux dans le peloton U23 mondial sur ses habituelles routes d’entraînement. “Clairement, j’ai adoré ! Surtout l’étape de la Hourquette ! Ce sont des routes que je prends tout le temps mais le faire en compétition, c’est fou ! J’avais repéré l’étape, je connaissais tout ça… C’est mythique”. Comme d'autres coureurs de sa génération, Lukas Drapier concède ne pas véritablement s’intéresser à l’histoire du cyclisme, ni vraiment savoir qui a décroché des victoires marquantes sur les cols pyrénéens affrontés tout au long de la semaine. En revanche, il avait les yeux rivés sur Strava avant et pendant l’épreuve. Et ce pour une raison bien précise : “On a fait péter des KOM du Tour de France, c’est incroyable ! Quand tu vois qu’on pique le KOM (King of Mountain) de Romain Bardet à la Hourquette… Qu’ils n’étaient pas loin de (Thibaut) Pinot à Beille… Ça booste, tu te dis que les meilleurs qui sont ici gagneront sur le Tour dans quelques années, sans doute”.

Mais le jeune coureur licencié au Lescar VS a également conscience du chemin qu’il lui reste à accomplir pour espérer ne serait-ce que titiller le haut-niveau à terme. “Je ne m’attendais pas à ce niveau-là. C’est vraiment impressionnant. Ce qui me semble le plus dur, c’est sur le plat. Il faut que je bosse sur ça. Les mecs roulent très fort et pourtant, il y a beaucoup de gars qui ont des profils de grimpeurs… Mais ça roule déjà très vite ! Sur l’étape de samedi, j’ai fait le drapeau toute la journée, j’avais beaucoup de mal. Je n’ai pas trop couru face à un gros niveau jusque-là, en étant en N3. Même par rapport aux mecs de N1, ils ont déjà plus l’habitude de frotter. Il me manque de l’expérience mais ça va venir”

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