Lucas Eriksson « à l’explosivité »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

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Après les Danois et les Norvégiens, désormais solidement installés dans le paysage cycliste mondial, la Scandinavie montre qu’elle a de la ressource. Sur le sol français, il fallait remonter à 2015 et une étape des 4 Jours de Dunkerque pour voir un Suédois triompher sur une course UCI, à savoir Jonas Ahlstrand. Alors ce jeudi, sur la première étape du Circuit des Ardennes, la victoire de Lucas Eriksson était loin d’être téléphonée… Sur les 124 kilomètres tracés autour de Sedan, le coureur de Riwal a été patient. "C'était très dur, dès le départ ça a été à fond. Après environ une heure de course on a pu sortir avec le bon groupe de 18 coureurs. À partir de là, j'ai essayé d'économiser mes jambes autant que possible".

Le rythme est infernal, et il faut attendre la cloche pour attendre un moment d’accalmie plutôt original. Une erreur de parcours a envoyé le peloton dans la nature, et la course a dû être arrêtée pendant 30 minutes. "C'est déjà arrivé par le passé d'avoir ce genre de neutralisation, c'est pareil pour tout le monde, il n'y a pas grand-chose à faire, à part attendre qu'on reparte". Son directeur sportif, Michael Skelde, en profite pour lui glisser quelques mots. "Il m'a dit que j'étais parmi les plus forts du groupe, que je devais rester calme et faire ma course. Mais nous n'avons pas parlé entre coureurs, je suis resté concentré sur moi-même", concède Lucas Eriksson. 

« POUR MOI, C’EST LE PARCOURS PARFAIT POUR GAGNER »

Tout le monde a pu repartir et finir l’étape dans de bonnes conditions. Dès le dernier passage sur la ligne, un sprint intermédiaire était jugé, et celui-ci s’est avéré décisif dans la construction du succès du Suédois. "À l'approche du dernier tour, j'ai fait le sprint pour prendre les bonifications. Puis je suis resté devant, j'ai continué mon effort pour faire un écart", accompagné par quatre autres concurrents. Puis il a porté l’estocade finale dans les derniers hectomètres. "Je sais que je suis fort, donc j'en ai gardé pour le final. J'ai attaqué dans la dernière petite côte et je suis parti".

Seul cette fois, ses adversaires ne l’ont plus revu. L’ancien double Champion de Suède peut savourer (voir classement). "La course est un objectif pour l’équipe, on veut gagner partout où l'on va. Maintenant on va essayer de défendre ce maillot". Sur cette première étape escarpée, le coureur de 25 ans a trouvé un terrain qui lui convenait à merveille. "Pour moi, c'est le parcours parfait pour gagner, avec ces petites montées, pas trop longues. C'est à l'explosivité, donc c'est dans mon registre". Et nul doute que Lucas Eriksson devrait retrouver des étapes dans son registre d’ici dimanche. 

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