La 46e édition du Circuit des Ardennes (2.2) a changé de ligne d'arrivée finale. Adieu le Cours Briand. "Les aménagements urbains nous ont contraints à nous déplacer dans la rue voisine. Mais on garde un superbe cadre pour l'arrivée", indique Loïc Ory, le directeur de la course. Place donc à l'avenue Jean Jaurès. Ce n'était pas le seul changement de la course disputée la semaine dernière. Disputée sur trois jours depuis 2005, l'épreuve est passée à quatre jours et quatre étapes. Il n'y a donc plus deux demi-étapes le dimanche. Ce choix plaît aux coureurs. "Les demi-étapes sont vraiment compliquées à gérer, admet Florent Castellarnau (Team Pro Immo-Nicolas Roux) auprès de DirectVelo. Il faut se lever tôt pour rouler le matin, puis on a la coupure du midi et on repart l'après-midi... En plus, si on se prend la pluie le matin, c'est plus difficile de repartir après. On en a beaucoup en Amateur et ça ne me convient pas trop. Je comprends que les organisateurs ont besoin de passer par plusieurs collectivités pour avoir du budget, mais pour le coureur et le staff, ce n'est pas plaisant. Le format actuel est plus favorable pour la récupération", explique le coureur français, approuvé par Laurens Huys (Bingoal-WB). "Je ne suis pas très fan des demi-étapes. C'est embêtant aussi pour les mécaniciens".

PARTICIPER À LA RELANCE DE L'ÉCONOMIE LOCALE

Ces points de vue ont visiblement été entendus, et partagés, par les organisateurs. "Les demi-étapes étaient très compliquées aussi bien pour les coureurs que pour l'organisation, déclare Loïc Ory, le directeur de l'épreuve. Par ailleurs, nous avons également participé à la relance de l'économie locale. Le Circuit des Ardennes, c'est plus de 2000 nuits d'hôtel. Le tout mis bout à bout, on se retrouve avec une épreuve de quatre jours qui a trouvé ses marques, avec une belle formule et des belles étapes".

L'attraction de cette 46e édition fut l'étape de Sedan, courte (120 kilomètres) et sélective. C'est ce jour-là que Lucas Eriksson (Riwal) a bâti les fondations de sa victoire finale. "C'est bien de la placer au début et de finir avec un sprint", pense Laurens Huys. Loïc Ory, de son côté, construit activement le parcours de l'édition 2022. Selon lui, il se pourrait que ce type d'étape change de place. "Je n'aime pas rester dans des scénarios qui se répètent chaque année, souligne-t-il. Ce sont aussi les lieux où nous sommes accueillis qui conditionnent les profils. C'est toujours un travail de proposer quelque chose d'attractif pour les coureurs. Ce sont quand même eux qui assurent le spectacle".

« LA MÉTÉO A CONFIRMÉ NOTRE CHOIX »

Autre changement important : la date. Le Circuit des Ardennes a été reporté en octobre à cause de la crise sanitaire. "En préparant l'édition d'avril 2021, on a rapidement remarqué que nous aurions des problèmes au niveau de l'hébergement. Nous aurions eu des protocoles covid très compliqués à mettre en place. C'était toutefois primordial d'organiser en 2021 pour qu'enfin cette 46e édition ait lieu", insiste l'organisateur, qui se satisfait de la météo clémente de ces derniers jours. "Malgré le scepticisme de certaines personnes, qui trouvent que c'est déjà le début de l'hiver, nous avons organisé en octobre. Je ne pense pas que ça soit plus ''hivernal'' en octobre qu'en avril... Finalement, la météo a confirmé notre choix. On a eu un superbe temps qui a contribué à notre succès". Florent Castellarnau, de son côté, a aimé courir cette épreuve à l'automne. "Pour nous les Amateurs, ce n'est pas plus mal : on a plus la condition qu'en avril. Au printemps, on se confronte à des Continentales qui ont déjà fait un beau calendrier en début de saison. Ils arrivent ici, ils sont plus prêts que nous. Forcément, ça se ressent dans le résultat".

Toutefois, la 47e édition du Circuit des Ardennes retrouvera sa place traditionnelle, du 7 au 10 avril 2022. Loïc Ory garde les mêmes ambitions au niveau du plateau qui sera proposé au départ. "Cette édition 2021 restera dans les annales, avec quatre grands vainqueurs d'étape de haut niveau. Lucas Eriksson, le vainqueur final, est Suédois (18 ans après Thomas Lövkvist, NDLR). Ça prouve que notre épreuve est bien internationale. En 2022, on veut donc surtout garder un plateau « d'Europa League », pour comparer au football. Je ne pense pas me tromper en disant que le Circuit des Ardennes est l'événement le plus important du département au niveau sportif".