Joshua Dubau : « Les problèmes faisaient partie de la course »

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Battu ce samedi par le Suisse Timon Rüegg, Joshua Dubau était revanchard, ce dimanche, sur le circuit de Bagnoles-de-l’Orne. Et le coureur du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys n’a pas raté son coup. Malgré une grosse frayeur à mi-course, le coureur de 25 ans a remonté les coureurs un par un, jusqu’à s’envoler dans le final de l’épreuve. Sur six manches de Coupe de France, il décroche ainsi son quatrième succès (voir classement). Joshau Dubau raconte son week-end en Normandie pour DirectVelo, et revient sur ce qui aurait pu lui coûter la course, ce dimanche.

DirectVelo : Tu as pris ta revanche aujourd’hui !
Joshua Dubau : Après la défaite d'hier, je savais que Timon (Rüegg) allait être un adversaire assez fort. J'ai vu que dès le début il avait eu un souci mécanique. Mon frère (Lucas, NDLR) avait fait un bon départ donc j'ai géré au début, puis dès le deuxième tour j'ai fait l'effort pour m'isoler et prendre un temps d'avance. J'ai réussi à le faire légèrement, avec Tony (Périou) pas loin derrière. Et puis à mi-course j'ai une crevaison à un endroit où je n'imaginais pas crever. Assez loin du poste en plus. C'était directement à plat. J'essayais de rouler comme je pouvais avec la roue arrière qui chassait dans tous les sens. J'essayais de sécuriser au maximum dans les virages. Mais je perdais pas mal de temps.

Tu as finalement vite repris la course par le bon bout…
J'ai essayé d'aller le plus vite vers le poste pour repartir à l'attaque, même si c'était compliqué. Il fallait revenir au maximum. Je me suis retrouvé 4 ou 5e après être reparti. J'ai voulu repasser, j'ai été chercher Timon puis je l'ai passé. J'ai fait le forcing pour lâcher tout le monde et grappiller sur Tony. En tête, il a fait une erreur et il est tombé, donc on est revenu vraiment pas loin. Il a changé de vélo et on est rentré. Timon et Tony étaient proches, puis Timon a encore une crevaison dans le final. Le circuit était beaucoup plus roulant qu'hier. Mais on allait beaucoup plus vite aux crevaisons car ça s'était creusé et on sentait beaucoup plus les cailloux et les bordures. Les problèmes faisaient partie de la course.

« IL NE FAUT PAS S’AFFOLER POUR AUTANT »

Est-ce aussi grâce à ton expérience que tu arrives à ne pas t'affoler dans ce genre de situation ?
Dans tous les cas, c'est aussi une obligation. Quand l'erreur est faite, que la crevaison est là, ça ne sert à rien d'enchainer les fautes et de vouloir en faire plus. On limite au maximum, on va au plus vite vers le poste et puis après on remet les bouchées double. On sait que ça peut arriver à nous et à d'autres, comme ça a été le cas plus tard dans la course. Tony est allé à la faute, Timon est retourné à la crevaison. Aujourd'hui, les problèmes mécaniques faisaient partie de la course. Des fois on est le premier à aller à la faute, mais il ne faut pas s'affoler pour autant, continuer à rester concentré et mobilisé jusqu'à l'arrivée.

Tu te devais de repartir de ce week-end avec un succès ?
Hier j'étais déçu parce que si je dois la caractériser, c'est ma première défaite à la pédale de l'année. En dehors de l'international. Donc ça m'a mis un petit pincement, je n'étais pas très content hier soir. Mais je voulais mieux faire aujourd'hui, je me disais que même si Timon allait encore être très fort, s'il voulait la gagner, il devrait aller la chercher car j'allais lui faire vivre un enfer pendant une heure.

« GRAPPILLER PETIT À PETIT »

As-tu l'impression d'avoir franchi un cap cette année ?
Ça se voit aussi avec les performances. J'assume mon rôle de favori au niveau national, on sait aussi qu'il manque quelques gars qui seront présents en fin de saison pour jouer le maillot de Champion de France. Je me prépare de mon côté, je pousse ma préparation le plus possible, je m'assume au niveau national et je gère ma forme et mes courses. C'est dans la continuité. Les victoires entrainent la confiance en soi donc c'est très bien pour la suite.

Et tu n'as toujours qu'en tête le Championnat de France...
Je fais ma préparation en fonction. Je n'ai toujours pas le maillot donc ce sera l'objectif. J'ai quand même fait pas mal de déplacements. Il y a de la fatigue qui va s'installer. J'ai des adversaires qui ne font pas forcément la saison donc je vais gérer pour la fatigue pour être le plus frais possible à ce moment-là. Je vais marquer un temps de repos cette semaine. Et si je veux être Champion de France, c'est aussi en faisant des performances à l'international. On essaye de grappiller petit à petit.

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