Eglantine Rayer a encore beaucoup de choses à apprendre dans le vélo et ça tombe bien, "j'aime apprendre de nouvelles choses", dit la lycéenne à DirectVelo. Et elle essaie de ne pas répéter ses fautes. "J'enregistre mes erreurs". Si elle est en Terminale Sciences économiques et sociales, Humanités, Littérature et Philosophie au Lycée Dumont D'Urville de Caen, dans le vélo, elle n'en est qu'à sa première année Juniors mais elle a déjà gagné deux diplômes : le classement Juniors et le classement Clubs du Challenge Canyon-DirectVelo féminin. "C'est toujours un classement de référence qu'on suit. Je regardais les points en fonction des différentes courses que j'allais disputer. Je savais aussi qu'il y avait des courses UCI que je ne pouvais pas faire car je ne suis pas dans une équipe. Je ne m'attendais pas à vivre autant de choses pour ma première année".

« INCROYABLE D'ÊTRE EN FORME À CE POINT »

Dans cette saison trouée par le deuxième confinement, la Normande a pris la tête dès sa première course et pas n'importe laquelle : sa première sélection en équipe de France pour le Piccolo Trofeo Binda, première manche de la Coupe des Nations. "J'étais déjà super contente de participer au premier stage en début de saison et ça s'est enchaîné avec le Trofeo Binda. Je me suis étonnée avec ma 3e place, ça me paraissait incroyable d'être en forme à ce point". Les points glanés la propulsent 6e du Challenge Canyon-DirectVelo.

Le deuxième confinement du mois d'avril 2021 la coupe dans son élan mais la sociétaire de l'US Pétruvienne garde le cap. "J'ai essayé de m'accrocher à un objectif. J'ai toujours respecté les règles pour rouler mais elles étaient beaucoup moins contraignantes qu'au premier confinement en 2020", rappelle-t-elle.

À partir de la fin juillet, elle connaît une période riche en très bons résultats. Double Championne de France, elle termine 4e de la Bizkaikoloreak en Coupe des Nations, 10e de la Mirabelle Classic au milieu des Elites en Coupe de France, avant de passer la médaille de bronze du Championnat d'Europe autour du cou. "Le Championnat de France est une très belle surprise, tout comme les sélections au Championnat d'Europe et au Championnat du Monde. Je ne m'attendais pas à doubler contre-la-montre et course en ligne. J'ai appris énormément sur la technique du contre-la-montre en équipe de France". Encore la soif d'apprendre.

ÊTRE PLUS ACROBATE GRÂCE AU CYCLO-CROSS

Elle connait son point faible : la technique. Deux événements lui ont ouvert les yeux à ses dépens. Le Tour du Gévaudan, la manche française de la Coupe des Nations : "J'étais bien physiquement, j'étais 2e au sommet de la montée Jalabert mais la descente était aussi raide que la montée et j'ai perdu énormément de temps. C'était frustrant de perdre du terrain à cause de la technique alors que la Montée Jalabert est le type de bosse que j'adore".

Deuxième frustration à Louvain pour le Championnat du Monde (lire ici). "J'ai pris une énorme claque. Je me suis rendu compte qu'il m'en manquait beaucoup alors qu'après ma chute, j'ai remonté comme j'ai rarement remonté". Sa 8e place à Louvain lui permet aussi de remonter définitivement à la 6e place du classement scratch du Challenge Canyon-DV.

Alors pour ne plus dilapider ses forces, Eglantine Rayer veut rajouter une corde à son arc, et un air à sa partition. Elle a choisi de se tourner vers la meilleure discipline pour combler cette lacune. "Je me suis mise au cyclo-cross pour travailler la technique et pallier ces lacunes. J'ai fait trois-quatre entraînements, j'ai fait une course et je suis allée au Championnat de Normandie. Mais sans prétention. Le cyclo-cross, ce n'est pas la route. Je veux être plus acrobate sur le vélo". Et elle a encore une année chez les Juniors pour continuer à apprendre.

Le classement individuel Juniors du Challenge Canyon-DirectVelo féminin :

Le classement club du Challenge Canyon-DirectVelo féminin :

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