Décidément, la Coupe de France de cyclo-cross réussit particulièrement bien à Loris Rouiller cette saison. Déjà lauréat lors des deux manches inaugurales de Pierric (Loire-Atlantique) puis une troisième fois à Quelneuc (Morbihan), le Suisse a remis le couvert à Troyes (Aube) ce samedi au terme d’une course très disputée. Et pourtant, il semblait à la peine à l’occasion du dernier tour de circuit. Mais sa niaque, son courage et sa pointe de vitesse lui ont permis de venir à bout de Joshua Dubau et de Timon Rüegg dans les cent derniers mètres (voir classement). “C’était un beau parcours, il était exigeant et dur. Il fallait vraiment faire une belle course pour espérer l’emporter. Ce matin sur la reconnaissance, je n’étais pas très bien et finalement, ça s’est bien passé en course. J’ai réussi à bien gérer. J’ai fait un gros dernier tour, même s’ils étaient encore plus forts que moi, mais je n’ai rien lâché”.

Pour Loris Rouiller, la victoire s’est beaucoup jouée dans la tête, en effet, tant il a su faire preuve de caractère lors des dernières minutes de course. “J’y ai toujours cru, je me suis dit que ce n’était jamais terminé. Quand tu arrives de derrière, tu as un avantage car tes adversaires ne voient pas ce qu’il se passe. Je suis arrivé très fort de l’arrière et j’ai directement essayé de passer. J’ai réussi à les surprendre. Je n’ai jamais douté et c’est passé ! Je suis content de moi-même”. Ce circuit de Troyes, le coureur d'Alpecin-Fenix Development Team ne l’a pas trouvé évident, mais il l’a apprécié. “On dirait que c’est plat mais en réalité, c’est assez vallonné. Il n’y a pas beaucoup de place pour la récupération. C’était de plus en plus dur au fil des tours. C’était glissant, donc technique. C’était très intéressant, je suis content de ce parcours”.

Dans quelques semaines, le Suisse portera le maillot du Cross Team Legendre. Un choix qu’il explique par ses mots à DirectVelo, quelques minutes après l’arrivée : “je suis super heureux de ma signature, je me réjouis de travailler avec eux. Mais pour le moment, je représente encore Alpecin jusqu’au 31 décembre. C’est un petit monde, on se connaît tous. Je les ai toujours côtoyés. Vis-à-vis de la langue, en parlant français, c’est plus facile. Le feeling est bien passé, on a la même vision des choses et la même façon de penser”. En attendant, il portera en effet encore le maillot de l’équipe Alpecin ce dimanche, toujours à Troyes, avec l’envie de gagner une seconde fois ce week-end. “Je serai à bloc et je vais tout donner. J’ai tapé dedans, dire l’inverse serait mentir. J’ai utilisé beaucoup d’énergie aujourd’hui mais je vais bien me préparer et me reposer avant demain (dimanche)”.