Le cyclo-cross belge reste serein face à la situation sanitaire

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Ces dernières semaines, l'augmentation du nombre de contaminations à la covid-19 ont poussé différents gouvernements européens à prendre des mesures restrictives. Ainsi, en Belgique, le port du masque a fait son retour sur les épreuves, alors qu'il était encore facultatif il y a moins d'un mois. Les espaces VIP doivent respecter les règles valables pour les restaurants et les hôtels. Le public doit être dispersé au maximum, ce qui a poussé certains organisateurs à annuler leur épreuve. Par exemple, la manche de Coupe du Monde d'Anvers, qui devait avoir lieu le 5 décembre, a été supprimée une semaine avant sa tenue (lire ici).

HOOGERHEIDE ATTEND

Un nouveau Comité de Concertation doit avoir lieu mercredi et décidera d'un éventuel allègement ou durcissement des mesures actuelles. Jurgen Mettepenningen, dirigeant de Pauwels Sauzen-Bingoal et organisateur de la prochaine manche à Termonde, espère que tout pourra avoir lieu, "même avec le public, précise-t-il auprès de DirectVelo. Ici, en extérieur et avec le masque pour tout le monde, ça devrait le faire". Par contre, selon lui, un huis-clos pourrait condamner de prochaines organisations. "Si le public n'est plus autorisé, il est possible que certaines épreuves soient annulées".

La saison dernière, le public n'était autorisé sur aucune épreuve et un certain nombre d'épreuves ont préféré attendre une année pour relancer leur organisation. La manche finale de la Coupe du Monde, prévue à Hoogerheide le 23 janvier, était dans cette configuration et est à présent dans l'expectative. Adrie Van Der Poel, à l'heure actuelle, n'est pas en mesure d'affirmer si son Grand Prix pourra avoir lieu. "Je pense que si la course a lieu, ce sera sans public. Organiserons-nous ? Pour l'instant, on ne peut pas se prononcer, cela dépend de beaucoup de paramètres. On attend ce que le gouvernement va décider". Il se fixe la date du 14 janvier comme date limite pour trancher. "On verra à ce moment-là ce qui sera décidé. On n'a pas le choix, on respecte ce que l'on nous dit de faire".

« POUR L'INSTANT, TOUT EST ENCORE AU CALENDRIER »

En effet, aux Pays-Bas, les mesures sont encore plus drastiques. Ce samedi, Rucphen, qui accueillait une autre manche de Coupe du Monde, n'a pas accueilli de spectateurs. Le soir-même, le Premier Ministre Mark Rutte annonçait un confinement valable jusqu'au 14 janvier prochain. Cela impacte la manche de Hulst, du 2 janvier, qui a été contrainte de supprimer ses courses de jeunes (lire ici). L'organisateur avait déjà annoncé que la course se disputerait à huis-clos mais contrairement à l'an dernier, elle retournera sur son tracé habituel en centre-ville. "Là, ça me paraît compliqué de faire respecter l'absence de public, précise Adrie Van Der Poel. Au Perkpolder (l'endroit où a été organisé le cross l'an dernier, NDLR), c'est possible car il n'y a aucune maison".

Quoi qu'il en soit, cette incertitude n'amène pas de stress supplémentaire, aussi bien chez les coureurs que chez les managers d'équipe. "Je pense qu'il ne faut pas comparer la Belgique et les Pays-Bas", déclare Jurgen Mettepenningen. Sven Nys, le manager de Baloise Trek Lions, souligne pour sa part que "pour l'instant, tout est encore au calendrier. Le sport professionnel peut continuer, ce sera vraisemblablement à huis-clos aux Pays-Bas mais je pars du principe que ça aura lieu. Les coureurs ne s'en préoccupent pas trop, nous avons roulé toute la saison dernière sans public. Nous sommes donc prêts à affronter la situation". Adrie Van Der Poel tient, quant à lui, à rappeler que "le vélo a quand même montré à beaucoup de monde qu'il pouvait très bien s'en sortir".

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