Justin Coron : « C’était immense ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Justin Coron a été l’un des invités de dernière minute à la Coupe du Monde à Flamanville (lire ici). “J’ai été averti au dernier moment, je l’ai su le mercredi. Je n’avais pas roulé les trois jours suivants le Championnat de France, j’étais en coupure. Je me trouvais au Pôle Espoir à Caen, je n’avais pas emmené mes vélos. Du coup, je suis revenu chez moi pour m’entraîner et j’avais les cours à distance“, explique à DirectVelo l’habitant de Créances, situé dans la Manche dans le même département que Flamanville, à une cinquantaine de kilomètres de là.

« IMPROBABLE ET INCROYABLE D’ÊTRE EN ÉQUIPE DE FRANCE »

“La famille et des amis qui ne s’intéressent pas forcément au vélo sont venus. L’ambiance était incroyable. C’était immense ! J’étais le local, j’étais très encouragé“, avoue le cycliste de 17 ans qui s’est classé dans le Top 20 chez les Juniors (voir classement). “Je ne connaissais pas le niveau international mais je suis quand même un peu déçu d'avoir coupé avant. Le circuit ne me convenait pas trop, il était assez roulant. J’ai fait une bonne première partie de course. Je me suis un peu écrasé sur la fin“. Néanmoins, il retient cette belle expérience d’avoir porté pour la première fois le maillot tricolore. “Ce n’est pas donné à tout le monde de faire une Coupe du Monde en étant Junior 1. C’est improbable et incroyable d’être en équipe de France en sachant d’où je suis parti. En Cadet 1, je n’étais même pas sur les manches de Coupe de France, hormis à Bagnoles-de-l’Orne car il y avait plus de Normands“.

Le week-end précédent au Championnat de France de Liévin, le sociétaire du VC Bocage Vire avait réussi sa meilleure performance de l’hiver en terminant dans le Top 10 (voir classement), sachant qu’il n’avait pas terminé mieux que 28e en Coupe de France, à Bagnoles-de-l’Orne en novembre. “C’est parce que le circuit était hyper physique. Si ça avait été roulant, je n’aurais même pas été dans les 20, reconnaît celui qui est parti en septième ligne (sur huit). “Il fallait moins se préoccuper du départ que sur les manches de Coupe de France où on était plus. Mais deux gars sont tombés devant moi dès le début, je me suis retrouvé dernier. Je me suis dit que c’était foutu. Vu les conditions et l’état du circuit qui était bien boueux avec beaucoup de course à pied, ça m’a permis de remonter vu que j’ai une bonne foulée“.

« J’AIME BIEN QUAND ÇA GRIMPE »

Après avoir commencé par le foot et le tennis, Justin Coron participait à des cross en course à pied. “Je m’étais fait repérer au collège. Mais ensuite j’ai débuté le vélo donc je ne pouvais pas cumuler les deux“. Il s’est mis au cyclisme à l’âge de 12 ans après avoir vu passer le Tour de France 2016 à 100 mètres de chez lui. “J’avais des amis de mes parents à la maison qui étaient mordus de vélo. Ils m’ont mis dans l’ambiance et le fait de voir passer les coureurs, ça m’a motivé“.

Sur la route, le Normand a terminé à plusieurs reprises dans le Top 15 de manches du Trophée Madiot chez les Cadets. Il a aussi participé au Championnat de France. “C’était des parcours assez roulants, ce n’est pas forcément ce qui me convient le mieux. J’aime bien quand ça grimpe. J’ai quelques bosses à 20-25 kilomètres mais qui ne sont pas très dures. En vacances, j’ai déjà monté les cols du Galibier et de l’Izoard ainsi que des ascensions au Pays Basque“. Cette année, pour sa première année Junior, son but sera de prendre de l’expérience. “La distance me conviendra mieux. Je vais préférer courir 120 kilomètres plutôt que 60-80 bornes. J’aimerais bien aussi participer à des épreuves difficiles comme Montpinchon, et pourquoi pas la Classique des Alpes ainsi que des courses par étapes“.

Après avoir coupé pour de bon toute cette semaine, il va retourner à Flamanville ce week-end pour la Coupe de Normandie de cyclo-cross. “J’y vais parce que je suis leader du challenge RMPRO“. Puis, il va de nouveau se reposer quelques jours avant de partir en stage une semaine en Espagne avec le Pôle Espoir de Caen. Il reprendra les compétitions sur route le 21 février, non loin de chez lui à Périers (Manche). “J’espère que ma saison sur route va m’apporter de la force pour pouvoir bien tourner en cyclo-cross sur tout type de circuit, même quand c’est roulant. J’aimerais bien figurer dans les 5-8 premiers en Coupe de France l’hiver prochain et pourquoi pas retourner en Coupe du Monde“, conclut Justin Coron.

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