Léa Bonnafous : « Avec des étoiles dans les yeux »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Léa Bonnafous va vivre sa première expérience en Coupe du Monde sur la dernière manche à Hoogerheide. “Au vu de ma performance au Championnat de France, j’avais demandé pour aller à Flamanville. Étant donné qu’il y avait des filles derrière moi, je me suis dit pourquoi pas moi. Mais c’était trop tard. Du coup, avec mon manager Julien Almansa, on a postulé pour Hoogerheide et j’ai finalement été sélectionnée. J’y vais avec des étoiles dans les yeux. C’est beau. Le but est de prendre de l’expérience et marquer des points UCI pour bien préparer l’année prochaine“, déclare à DirectVelo la sociétaire du Team Cross OCF Massi Zycle.

LA DÉCOUVERTE DU CYCLO-CROSS EN ANGLETERRE

L’Agenaise de bientôt 25 ans, qui habite désormais à Toulouse, avait commencé par le motocross. “J’avais un bon niveau mais financièrement, ce n’était plus possible. Ça coûtait trop cher. Le magasin Giant d’Agen m’a proposé d’être ambassadrice de la marque Liv, c’est ça qui m’a mis dans le bain du vélo“. Elle a commencé par le VTT il y a environ quatre ans avant d’arrêter en 2020. “Je ne me faisais plus trop plaisir. Les circuits sont trop techniques. Comme j'ai débuté sur le tard, j'appréhendais les obstacles“. Lors de l’hiver 2019-2020, pendant qu’elle était en Angleterre pour ses études, elle a découvert le cyclo-cross. “J’avais pris un vélo pour ne pas m’ennuyer. Là-bas, c’est beaucoup plus développé. Sur des cross régionaux, il y avait 40 filles au départ. J’avais fait une manche nationale. C’était trop cool mais c’était juste pour m’amuser, il n’y avait rien de très sérieux“.

Après un dernier hiver tronqué par le Covid, Léa Bonnafous a décidé de rejoindre un Team spécialisé, le Cross OCF Massi Zycle. Sur sa première épreuve de la saison dans les labourés en Espagne en septembre, elle a été victime d’une chute. “Je suis tombée bêtement dans un fossé. Les doigts ont tapé le cintre. Je me suis cassée les deux métacarpes de la main. Ça m’a bien handicapé. C’est arrivé au pire moment, j’allais rentrer dans les points UCI“. À son retour en novembre à la Coupe de France à Bagnoles-de-l’Orne, elle avait encore des douleurs. “À Troyes, ça allait mieux, mais je n’ai rien fait de spécial“.

« ÇA VA ÊTRE IMPRESSIONNANT »

Au Championnat de France à Liévin, il y a deux semaines, elle a réussi à intégrer le Top 20. “Le travail a enfin payé. J’ai montré de quoi j’étais capable. J’aime quand il y a de la boue et que c’est un gros chantier même s’il y avait un peu trop de course à pied. Il y avait des parties où on se faisait plaisir. C’était technique. Au départ, j’étais en quatrième ligne mais le placement sur la grille était moins important vu que le circuit était hyper complexe“. Et elle a donc décidé de prolonger le plaisir à la Coupe du Monde de Hoogerheide ce dimanche. “Ça va être impressionnant, c’est la première fois que je vais au Benelux. Je suis la seule du Team à y aller ce week-end. Je les remercie de faire le déplacement pour moi. Je suis super bien encadrée, on y va à quatre“.

Puis, elle poursuivra sur la route dans le même club, à l’Occitane Cyclisme Formation-Eurinvest. L’an passé, elle a pris part à sa première vraie saison sur route dans les rangs d'Enosis Garonne-Entente Marmande-Mérignac. “Les résultats n’ont pas vraiment traduit ce que j’ai montré. À la Mirabelle Classic, j’étais dans le groupe de devant et j’ai eu un coup de chaud qui m’a coûté cher sur la fin de course. En 2022, je veux continuer à me faire plaisir et me montrer davantage. Je souhaite aussi faire plus de chrono“, conclut Léa Bonnafous, qui devrait reprendre lors des Plages Vendéennes en février.

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