Elia Viviani : « La pression était très forte »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Elia Viviani n’a pas mis beaucoup de temps à se réadapter à INEOS Grenadiers, lui qui avait connu la maison Sky entre 2015 et 2017. Après être passé près au Tour de la Communauté de Valence, en terminant 2e, 3e et 4e d’étapes, l’Italien a cette fois mis la balle au fond, sans concurrence dans un sprint en petit comité, sur la première étape en ligne du Tour de la Provence (voir classement). "C'est toujours bien de gagner la première étape. Après Valence, c'est seulement ma deuxième course. Je savais que ma forme était bonne, j'ai décidé de continuer à courir. Je suis venu au Tour de la Provence avec le gros objectif de gagner la première étape et maintenant c'est fait".

Mission accomplie, en effet, au terme d’une journée qui n’a pourtant pas été de tout repos. Au contraire. Dans les portions dégagées, plates, les coureurs d’INEOS Grenadiers ont fait le tri et mis tout le monde dans le vent. À tel point que seulement 27 coureurs ont survécu aux avant-postes, en comptant les six rescapés de l’échappée, dont l'aventure n'a pas duré longtemps. "Nous avions une bonne tactique pour attaquer avec le vent. Nous l’avons bien appliquée. Richard (Carapaz) était aussi devant pour le général. On a appuyé toute la journée. Il n'y avait pas d'autres sprinteurs devant mais il fallait aussi contrôler la vingtaine de coureurs. La pression était très forte sur mes épaules. Les gars ont fait un très beau boulot".

« AVEC LE VENT, C’ÉTAIT COMME UNE PETITE CLASSIQUE »

Jusqu’aux derniers hectomètres, la maison noire a tremblé. Notamment quand Maciej Bodnar est parti dans un contre-la-montre solitaire de quelques kilomètres. Mais la machine à rouler Filippo Ganna en a fait de même pour reconstituer le paquet. "Filippo Ganna a bouché le trou sur Bodnar, puis Luke Rowe m'a bien lancé pour le sprint". Une histoire rondement menée, dans une étape qui pouvait faire penser aux Classiques belges. "Avec le vent c'était comme une petite Classique, la course devient plus dure. Il faut appuyer plus fort sur les pédales. Nous sommes contents de la façon dont ça s'est déroulé".

Avec quand même une toute petite ombre au tableau pour la WorldTeam : Richard Carapaz, a priori meilleure carte de l’équipe pour le classement général final, a lâché quelques secondes dans le dernier kilomètre. "Voir un coureur comme (Richard) Carapaz rouler pour moi, c'est quelque chose de beau. Nous sommes une vraie équipe. Aujourd'hui, il a travaillé pour moi et demain je travaillerai pour lui. Nous sommes plus forts quand des champions roulent les uns pour les autres", assure Elia Viviani, qui repart du bon pied après un passage chez Cofidis plus ou moins réussi. "Je suis content de mes années à la Cofidis. J'ai bien terminé la saison dernière sous leur maillot. Et je commence bien cette nouvelle saison, c'est toujours mieux"

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