Kenny Elissonde attend son tour

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Kenny Elissonde a lancé sa saison 2022 sur le Tour de la Provence (2.Pro), le week-end dernier, et il a d’ores-et-déjà pointé le bout de son nez en décrochant un Top 10 au sommet de la Montagne de Lure lors de la dernière étape. Le grimpeur de poche, qui entendait bien se “tester une première fois” n’avait pourtant pas d’ambitions outre mesure et avait d'ailleurs un rôle d’équipier de luxe pour le Danois Mattias Skjelmose, lui-même très solide ce dimanche et seulement devancé par Nairo Quintana (voir classement). 

UN PREMIER TEST SUR LA MONTAGNE DE LURE

“Je suis content de cette reprise. Ça va, c’était la première course de l’année et ça s’est bien passé. C’est une belle entrée en matière sur une belle course. On a été dans les clous avec (Mattias) Skjelmose, c’est bien pour l’équipe”, se satisfait auprès de DirectVelo le coureur de la formation Trek-Segafredo, qui débute là un premier bloc de courses qui doit l’emmener jusqu’au mois de mai, avant de faire une coupure puis de se lancer dans une seconde partie de saison dont il attendra (beaucoup) plus.

Ses objectifs principaux sont en effet plus lointains dans la saison. “Je souhaite monter en pression gentiment en essayant de progresser course après course. J’ai fait un hiver un peu moins intense pour essayer d’être bien physiquement un peu plus tard dans la saison. Ce qui arrive maintenant, c’est du bonus car je pense surtout à l’été”, assure celui qui a porté le maillot rouge de leader du Tour d’Espagne au mois d'août dernier. “Ce Tour de la Provence, c’était un premier test pour savoir où j’en suis mais j’étais là pour faire du travail pour l’équipe. Je compte jouer ma carte personnelle plus tard. C’est pour ça que j’abordais le Tour de la Provence sans pression et que ce sera la même chose le week-end prochain”, précise Kenny Elissonde en évoquant le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “J’essaie d’aider les jeunes au mieux et de leur transmettre mon expérience”.

UNE EXPÉRIENCE TOUJOURS PLUS LARGE

Alors qu’il a fêté ses 30 ans l’été dernier, l’ancien coureur du CC Étupes, de la FDJ et du Team Sky arrive dans la force de l’âge et semble désormais se connaître par cœur ou presque. Mais il espère bien pouvoir continuer de se surprendre dans les années à venir. “Au fil des années, tu progresses toujours car tu ne cesses jamais de prendre de l’expérience, chaque jour, à chaque entraînement ou sur chaque compétition. Tu continues toujours de progresser en tant qu’être humain et ça se transfère donc aussi sur le vélo. Dans l’entraînement, tu fais normalement de moins en moins d’erreurs avec le temps. Tu sais ce qui te convient le mieux, ou à l’inverse ce qui ne marche pas, après t’être raté en le faisant précédemment. Avec l’âge, tu te connais mieux”, analyse l’ancien vainqueur d’étape à l’Angliru, sur la Vuelta 2013. “J’ai parfois eu tendance à en faire trop. Les bonnes comme les mauvaises expériences sont toujours utiles et forcément, je commence à les cumuler”.

En Provence, il a lancé sa troisième saison chez Trek-Segafredo et se dit “très heureux” dans la WorldTeam américaine, avec laquelle il a resigné jusqu’à fin 2023 en juillet dernier. “Je suis vraiment très bien dans l’équipe et je ne m’imagine pas vraiment ailleurs à ce stade de ma carrière”.    

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