L’AVC Aix-en-Provence réalise un début de saison solide et ses coureurs l’ont encore prouvé ce jeudi à l’occasion de la cinquième manche des Boucles du Haut-Var, notamment grâce à leur doublette britannique composée d’Oliver Knight et d’Harrison Wood. Le premier cité a réalisé un joli numéro en solitaire dans le final. “Je n’avais pas de super jambes, même si je sais que ça peut sembler bizarre à entendre vu que j’étais seul devant pendant un moment. Je me sentais très à l’aise et en confiance dans les descentes donc j’y creusais l’écart à chaque fois. C’était très dur mais je me suis bien amusé”, résumait-il à chaud pour DirectVelo, peu de temps après en avoir terminé. Avec un avantage d’une bonne minute sur le peloton à quelques vingt kilomètres de l’arrivée, Oliver Knight - notre photo - a eu le temps d’y croire, malgré l’ascension de Tourtour dans le dernier kilomètre qui risquait de lui casser les pattes après le gros effort qu’il avait déjà fourni au préalable. “Normalement, ce type de montée-là me convient bien en règle générale, même si je savais que j’allais perdre beaucoup d’énergie dans la vallée avant. J’espérais surtout qu’ils allaient se regarder à l’arrière car ils étaient encore beaucoup mais ça n’a pas trop été le cas visiblement”.

Une fois le Britannique repris à six bornes de la ligne, c’est son coéquipier et compatriote Harrison Wood qui a tenté de l’emporter. Sans plus de réussite. “Avec Oli, on avait réussi à prendre le premier groupe au moment où ça a cassé avec le vent de côté et à partir de ce moment-là, c’était à bloc jusqu’à l’arrivée. Le fait qu’il soit devant m’a permis de rester dans les roues un bon moment. Dans la dernière montée, j’ai essayé d’attaquer quatre ou cinq fois mais celui qui a gagné était simplement trop fort”, concède-t-il en évoquant l’ex-pro Kévin Le Cunff (voir classement). “Il était déjà devant à la flamme rouge et il a emmené un gros rythme jusqu’au bout. Sur la fin, je ne pouvais plus passer. 3e, c’est le mieux que je pouvais faire aujourd’hui”. Harrison Wood l’assure, il n’a “pas du tout de regrets” avec ce podium. “On a joué nos cartes du mieux qu’on le pouvait pour gagner. La dernière montée n’était sans doute pas assez dure pour me permettre de faire la différence mais je suis quand même content de ce qu’on a fait. Oli est le vainqueur moral de cette journée, en quelque sorte. Il a fait un sacré numéro”.

PROMETTEUR AVANT LA MANCHE DE COUPE DE FRANCE À DOMICILE

Cette belle performance collective confirme une fois encore que l’AVC Aix-en-Provence est l’une des formations les plus solides de ce tout début de saison. Pas de quoi s’enflammer, bien sûr. Mais suffisant malgré tout pour s’en réjouir après deux dernières années plus délicates au sein de la structure provençale. “On a pris confiance, on s'entraide. Le camp d’entraînement de pré-saison a été très important. J’ai senti qu’il s’est passé quelque chose”, assure Oliver Knight. Et quand on lui demande comment expliquer ce nouveau souffle, il répond de la sorte : “C’est très étrange mais plaisant. Quelques nouveaux sont arrivés et ont sans doute apporté beaucoup d’expérience, avec justement des mecs comme Harrison qui partagent leur vécu”.

Harrison Wood se réjouit lui aussi de cette nouvelle situation. “Il y a une superbe atmosphère, tout le monde marche bien. On joue le podium sur chaque course. On est très content et ça nous donne beaucoup de confiance pour samedi”. Les voyants sont en effet au vert, deux jours avant le grand rendez-vous du Grand Prix du Pays d’Aix à Puyricard, théâtre de la première manche de Coupe de France. “Ce sera un gros rendez-vous pour l’équipe. Avec ce qu’on a fait récemment, j’imagine qu’on aura une bonne pancarte dans le dos mais ça fait partie du jeu. L’équipe est très en forme”, déclare Harrison Wood. Oliver Knight appuie ses propos : “Ce sera intéressant. C’est à cinq minutes de là où je vis. J’y pense depuis un bon moment ! Il y aura forcément un peu de pression mais on y va aussi pour prendre du plaisir et confirmer nos résultats du début de saison”. La préparation a visiblement été (très) bonne. Désormais, il n’y a plus qu’à.