Cédric Delaplace sera au départ, samedi, du Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Pourtant l'an dernier, il avait mis un terme à sa saison début avril après le Tour du Pays de Lesneven. Et puis l'été dernier, l'envie est revenue et toutes les conditions étaient réunies pour rattraper le virus de la compétition. "Le manque qui se fait ressentir et une meilleure stabilité professionnelle, j'arrive à dégager du temps pour rouler, explique-t-il à DirectVelo. Pour revenir dans le peloton et être compétiteur, ça veut dire qu'il faut rouler en semaine. Je roule le mercredi après-midi pour ma grande sortie et les week-ends pour les compétitions. Je fais aussi un peu d'intensité sur home-trainer". Quand le coureur de 29 ans épingle un numéro de dossard, ce n'est pas pour faire le nombre. "J'ai du mal à m'aligner au départ sans chercher un résultat. Les deux années off ont créé un manque et j'ai le couteau entre les dents".

« JE ME RECONNAIS EN EUX »

Le sociétaire du Team Bricquebec Cotentin a démarré sa saison dans le Var avec ses coéquipiers. "La forme vient petit à petit avec les compétitions. Je ne pourrai pas performer avant 4-6 semaines. Je ne m'attends pas à des miracles à Saint-Hilaire mais l'équipe peut tirer son épingle du jeu. Je constate que le niveau est monté dans les courses".

Le club de N2 de la Manche s'est renforcé avec des coureurs expérimentés comme Nicolas Malle, Maxime Renault, ou Simon Verger. "Nous avons une super équipe sur le papier, maintenant il faut que la mayonnaise prenne. Nous avons passé un bon stage dans le Var". Il n'y a pas que des coureurs d'expérience. "Nous avons plusieurs petits jeunes qui demandent à apprendre. C'est ce qui me motive, avoue le Champion de France 2013. Je me reconnais en eux à leur âge. Je veux aussi donner le bon exemple, en capitaine de route, tirer les jeunes vers le haut".

LE PROJET D'ÉQUIPE PRO

Le vainqueur du Circuit du Pertre 2016 est aussi spectateur de l'évolution du peloton amateur. "Je vois que ça se professionnalise d'année en année. Ça roule encore plus en équipe qu'avant, ça court comme chez les pros". Et le peloton des pros, le Team Bricquebec Cotentin aimerait bien le rejoindre. "Le projet d'équipe pro est porté par Jean-Marie Pezet, notre président, qui se démène pour trouver un gros sponsor et un co-partenaire. Il est tenace. Même si ce n'est pas dans un ou deux ans, ça sera plus tard. Les projets aboutis de Nantes et Nice, ça encourage et il n'y a jamais eu d'équipe pro normande".

Mais en 2022, le fil rouge de l'équipe de la Manche reste la Coupe de France N2, avant, peut-être d'être en N1 un jour. "On va préparer au mieux le contre-la-montre par équipes (Chrono de Champagne le 22 mai, NDLR) qui rapportera beaucoup de points. Nous irons aux Boucles du Printemps avec les meilleurs coureurs du moment. À Montpinchon nous serons à domicile sans se mettre trop de pression et enfin il restera le Tour du Périgord. Il n'y a pas beaucoup de manches, il ne faudra pas se louper. La Coupe de France est aléatoire mais nous avons à cœur de bien faire".