Kuurne : Sente Sentjens, vainqueur comme son père

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Gagner dès sa première course Junior, Sente Sentjens ne l'imaginait pas. Le Belge de 16 ans a pourtant remporté ce dimanche Kuurne-Bruxelles-Kuurne Juniors (voir classement). Un succès qui rappelle celui de son père, Roy Sentjens, vainqueur de la course pro en 2003. "C'est incroyable. Je ne peux pas y croire, lâche-t-il auprès de DirectVelo. Je ne pensais pas que c'était possible. Je suis super content. Aujourd'hui, j'ai pu montrer ma bonne forme. Je suis déjà à 100%".

Pour bâtir cette victoire, le Flamand s'est montré attentif à la fin de la zone des monts, à mi-course. "Le début était assez calme. Dans la dernière bosse, on est rentré à trois assez aisément sur le groupe de tête, mais on n'a pas maintenu notre avantage sur le peloton, relate-t-il. Puis, sur le dernier secteur pavé, j'ai à nouveau rejoint une échappée. J'avais un peu peur que ça revienne de l'arrière car dans ce cas-là, j'aurais eu du mal à avoir mes chances au sprint". Ce groupe a finalement creusé un écart suffisant pour se jouer la victoire sur le circuit local. Endroit choisi par Sente Sentjens pour placer une attaque décisive. "Il a fallu deux accélérations car la première fois, j'avais des gars dans ma roue. Je me suis isolé en tête. Ce n'était pas facile de garder mon avantage. À ce moment-là, je n'osais pas trop croire en la victoire".

« ON DEVAIT ENCORE CHOISIR POUR QUI ON ALLAIT ROULER »

Il s'agit du 4e succès consécutif de son équipe, Acrog-Tormans Balen BC, sur la version Juniors de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Quel est le secret du club flamand pour gagner cette Classique ? "Nous avions tous carte blanche. On pouvait tous faire notre course", répond le lauréat du jour, qui avoue tout de même que les automatismes n'étaient pas encore au point. "Ce n'était que notre première course ensemble. Nous n'avions qu'un seul coureur de 2e année au départ, Victor Hannes. Il était un peu notre capitaine de route et il nous a bien aidés, souligne-t-il. En cas de sprint, on devait encore choisir pour qui on allait rouler".

Peut-on définir Sente Sentjens comme un « flandrien » ? "J'arrive dans la catégorie Juniors. Bientôt, je pourrai savoir les parcours qui me conviennent le mieux mais aujourd'hui, je ne peux pas encore le dire. Il me semble logique que je ne serai jamais un grimpeur. J'aime bien les côtes, surtout quand elles sont courtes. Moi, je sais surtout rouler fort, j'ai un bon sprint et j'apprécie les pavés". Son entourage est composé d'un ancien coureur pro. "Mes parents sont séparés. Je n'ai pas beaucoup de contacts avec mon père. C'est mon beau-père, Jelle Vanendert, qui est mon entraîneur. On va souvent rouler ensemble, ça se passe très bien avec lui". La semaine prochaine, Sente Sentjens partira en stage avant de revenir pour la Guido Reybrouck Classic, le 20 mars. "Je ferai l'impasse sur la Nokere Koerse".

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