Romain Grégoire : « Je ne regrette pas d’être venu »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Difficile de passer inaperçu quand on a été Champion d’Europe, vice-Champion du Monde et triple Champion de France chez les Juniors. Forcément, Romain Grégoire a été très sollicité ce week-end lors des Boucles Drôme-Ardèche pour ses débuts chez les professionnels. Comme les grands noms du peloton international présents, le Franc-Comtois a eu droit aux questions des journalistes avant le départ des deux courses. Sans oublier une attention particulière chaque matin de la part du speaker, Simon Boucher. “Honnêtement, je m’y attendais un peu. Je vois que je fais un peu de bruit partout où je passe. Ce n’est pas forcément justifié mais c’est comme ça. Je commence à m’y habituer”, sourit-il modestement au micro de DirectVelo.

« UN PEU DE STRESS »

Le coureur de la Conti Groupama-FDJ a appris sa promotion avec la WorldTeam, pour la Faun Drôme Classic, en début de semaine dernière. “C’était une grande fierté d’avoir ma chance. Je voulais saisir cette opportunité à fond”. Avec le test positif au Covid de Valentin Madouas, il a également été convié à la Faun Ardèche Classic. Malgré déjà une grande expérience des rendez-vous internationaux chez les jeunes, l’ancien sociétaire de l’AC Bisontine avouait avoir “un peu de stress” avant la Faun Ardèche Classic. “Je me demandais comment ça allait se passer et si j'étais légitime d’être au départ de cette course”, confie le coureur engagé avec le dossard 1.

L’expérience a été concluante dès son premier jour chez les grands. "Ça ne s'est pas trop mal passé, j’ai beaucoup appris et j'ai vu comment ça se passait, assurait-il samedi à l’arrivée de Guilherand-Granges. Ça court vachement différemment que chez les Juniors mais je n’étais pas perdu, ça reste une course de vélo. J’ai vite retrouvé des repères. Forcément, quand il y a eu la guerre entre les favoris, j’étais un peu juste. J’ai pété avant le sommet de Cornas, sur un incident mécanique mais ce n’est pas une excuse car j’allais sauter un peu plus loin. C’est une première encourageante, je suis plutôt satisfait”. Il a fini l’épreuve remportée par Brandon McNulty aux portes du Top 30 (voir classement). “La place ne veut pas dire grand-chose, c’est plutôt la manière et les repères que j’ai pris qui font que je suis satisfait de cette course”. 

« J’AI VU BEAUCOUP DE CHOSES »

Dimanche matin, Romain Grégoire était donc optimiste au départ du second acte, la Faun Drôme Classic. “J’attends d’avoir mis les premiers coups de pédale pour être sûr mais ça a l’air d’aller. Le stress de la première journée est passé, maintenant je vais pouvoir me concentrer sur ma performance et aller chercher un bon résultat", indiquait-il. Mais sa course a été plus compliquée que celle de la veille. “J’ai trouvé ça plus dur. J’ai l’impression d’avoir eu un mauvais placement toute la journée, d’avoir fait des efforts inutiles… J’avais bien récupéré, j’étais en état de faire une belle course mais il fallait tout faire parfaitement pour réussir à arriver avec le peloton. Là, j’ai été assez vite bien entamé. Quand les choses se sont corsées avec l'enchaînement des bosses, c'était forcément compliqué”. 

Passé dans les toutes dernières positions du peloton au sommet de la côte de Grane (km 171), il a pris une cassure dans la descente et n’a jamais pu revenir. “J’étais là pour apprendre, j’ai beaucoup appris même s’il n’y a pas besoin d’arriver chez les pros pour savoir qu’il faut courir bien placé. On a moins de marge d’erreurs qu’ailleurs”. À Étoile-sur-Rhône (Drôme), il s’est offert un nouveau Top 40 (voir classement). Le bilan du week-end est très positif. “J’ai fait deux gros jours de course et ça me servira pour la suite. C’était une belle expérience, je ne regrette pas d’être venu. J’ai vu beaucoup de choses. Je vais retourner avec la Conti et essayer de faire de belles choses avec elle”. À commencer dès dimanche prochain par le Grand Prix de Lillers (1.2).

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