Gijs Leemreize va devoir patienter

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Gijs Leemreize a un fort lien avec la France pour y avoir vécu des moments importants de sa jeune carrière cycliste. En 2020, alors qu’il était encore amateur au sein de la réserve de la Jumbo-Visma, il avait fait ses débuts au cœur du peloton professionnel lors du Tour de la Provence (2.Pro), profitant de la nouvelle règle qui permettait dès lors aux WorldTeams de faire participer des membres de leur réserve à ce type de compétitions (lire ici). L’an passé, il terminait ensuite 4e du Tour de l’Avenir (Coupe des Nations) avant de décrocher son plus beau succès sur la Ronde de l’Isard (2.2U) en faisant coup double le dernier jour, dans des conditions dantesques, sur les routes de Saint-Girons (lire ici).

« QUAND TU COURS DANS L’UNE DES MEILLEURES ÉQUIPES DU MONDE… »

Le week-end dernier, le Néerlandais était de retour sur le sol hexagonal pour disputer les Boucles Drôme/Ardèche aux côtés de ses leaders Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, le Danois l’emportant d’ailleurs dimanche dans la Drôme (voir classement) tandis que le Slovène était encore en phase de préparation avant Paris-Nice. “Ce début de saison se passe bien, j’ai eu une bonne préparation hivernale. J’ai simplement été un petit peu retardé en attrapant la Covid après le Tour de Valence mais ça m’a simplement empêché de rouler pendant quelques jours, rien de plus. Ça ne me gêne plus du tout”, confiait Gijs Leemreize à DirectVelo entre les deux courses du week-end.

Alors que la Jumbo-Visma avait emmené une véritable armada sur les routes de la Drôme et de l’Ardèche, avec également Steven Kruijswijk, Sepp Kuss et Sam Oomen dans le groupe, Gijs Leemreize ne pouvait pas nourrir d’ambition personnelle et a dû rouler en tête de peloton - notre photo -. “Si sur quelques courses, j’ai ma carte à jouer, j’essaierai de la saisir mais je serai également souvent dans la situation de ce week-end, avec de très grands noms autour de moi et dans ces conditions-là, il est normal de se mettre au service de mecs plus forts. Ça ne me pose pas problème de ne pas pouvoir jouer ma carte régulièrement. Quand tu cours dans l’une des meilleures équipes du monde, tu te doutes bien qu’il est plus difficile d’avoir ton mot à dire mais ça me permet aussi de progresser”

« C’EST UNE AUTRE HISTOIRE »

Bien sûr, Gijs Leemreize compte bien avoir son mot à dire dans les années à venir. Mais pas question de se précipiter pour l’athlète de 22 ans. “J’aime jouer ma carte mais ça me plaît aussi de rouler pour ces mecs-là, surtout quand il y a la gagne au bout et ça arrive souvent avec eux (sourire). De toute façon, il faut être réaliste : à ce stade de ma carrière, je ne suis pas encore prêt à jouer la gagne sur des courses comme celles-là”

Peut-être aura-t-il plus de libertés prochainement sur les routes de la Semaine Coppi & Bartali. Quoi qu’il en soit, il compte bien se perfectionner dans son domaine de prédilection : la montagne. “J’ai besoin de progresser dans tous les domaines à ce stade de ma carrière mais la priorité reste la montagne. Je faisais partie des meilleurs dans les ascensions chez les Espoirs comme je l’ai montré sur la Ronde de l’Isard mais là, c’est une autre histoire. Au niveau WorldTour, je ne peux pas du tout dire que je fais partie des meilleurs grimpeurs”. Avec, sans doute, l’intention de le devenir à terme.

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