Jason Tesson : « C’est moi qui ai le mieux fini »

Crédit photo Hugo Barthélémy / DirectVelo

Crédit photo Hugo Barthélémy / DirectVelo

Jason Tesson est de retour aux affaires. Diminué par un pépin physique depuis la mi-janvier, le sprinteur (et leader) de la formation St-Michel-Auber 93 n’avait que très peu couru jusque-là cette saison. Mais dimanche, il a signé son retour en terminant sur le podium du Grand Prix de Lillers (voir classement). "Ça va mieux ! Ça fait du bien de retrouver des jambes”, se réjouit auprès de DirectVelo celui qui avait récemment tenu à disputer le Circuit de la Vallée de la Loire, en Élite, afin de retrouver du rythme et de la confiance. “Sur les derniers entraînements, je sentais que ça revenait bien. Mes petits pépins de santé sont derrière moi et maintenant, je peux vraiment reprendre les intensités et me projeter vers la suite avec plus de sérénité”.

UNE GROSSE CARENCE PENDANT UN MOIS ET DEMI

Mais qu’était-il donc arrivé à Jason Tesson ? Mi-janvier, alors même que DirectVelo était présent lors d’une journée de stage de la Conti francilienne où il était justement question de travailler le train des sprinteurs (voir galerie photos), Jason Tesson s’était montré incapable de disputer le moindre sprint. Il a ensuite traîné sa misère pendant plusieurs semaines. “J’avais un taux de fer très bas. Je toxinais directement sur le moindre effort. J’avais fait une prise de sang dont le résultat s’était avéré vraiment mauvais. Le taux d’hématocrite était très bas, c’était une cata… J’ai fait une cure de fer pendant trois semaines et je me suis bien reposé, en faisant très attention à mon alimentation”.

C’est ainsi qu’en février, il n’avait participé qu’au Tour de la Provence (2.Pro), sans même aller au bout de l’épreuve. Mais voilà qu’il ne s’agit donc plus que d’un mauvais souvenir pour l’ancien Champion de France sur route Amateurs. “C’est complètement derrière moi. Samedi matin, j’ai fait une prise de sang et les résultats étaient bons”. C’est le moral à bloc et avec l’envie de repartir sur de nouvelles bases que Jason Tesson s’était donc présenté à Lillers, dimanche midi. Avec des ambitions. “Je venais pour jouer la gagne. Ce circuit, je l’adore !”, s’exclame celui qui y avait pris la 7e place en 2020. “J’aime beaucoup l’arrivée aussi. Malheureusement, j’ai eu un peu de malchance dans le final”.

TROP LOIN POUR REMONTER

En effet, alors que la victoire s’est jouée à une trentaine de coureurs après le coup de force réalisé par les coureurs de la Bingoal Pauwels Sauces WB, le natif d’Angers s’est retrouvé loin dans la file sous la flamme rouge. Trop loin pour espérer l’emporter. “Aux 700 mètres, je me suis retrouvé au milieu du paquet. Et aux 200 mètres, lorsque j’ai enfin eu l’ouverture, j’étais encore en huitième ou neuvième position”, regrette-t-il. Grâce à une très grosse pointe de vitesse, il parvient à avaler plusieurs concurrents dans les tout derniers mètres. Mais impossible de déborder Milan Menten. “C’est moi qui ai le mieux fini. J’allais un ou deux km/h plus vite que les autres mais je suis parti de trop loin. C’est frustrant mais bon, ça reste quand même un podium”.

Un podium important pour Jason Tesson mais aussi pour l’ensemble de son équipe, qui a souffert ces dernières semaines lors des courses du mois de février. “On savait que ça allait être compliqué et ça l’a été sur chaque course. Il y avait de très gros plateaux et en plus, on a plutôt un effectif de routiers/sprinteurs alors que les parcours étaient durs, même à Bessèges”. Dans les Hauts-de-France, le groupe n’a pas été épargné, une nouvelle fois, avec Nicolas Debeaumarché écarté à cause de la Covid et Yoann Paillot forfait puisque souffrant, lui aussi. Toujours est-il que Jason Tesson a sans doute lancé le groupe francilien sur une nouvelle dynamique. Et ça fait du bien ! “Toutes les prochaines courses peuvent me convenir : le Grand Prix de Denain, la Classic Loire-Atlantique, Cholet-Pays de la Loire, la Route Adélie, la Roue tourangelle… Il y aura des opportunités”. D’ici-là, il pourrait même refaire un tour au milieu des amateurs lors du Souvenir Louison Bobet, samedi prochain. Histoire de rattraper le temps perdu ces dernières semaines. 

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