Kattekoers : La Belgique à 100 mètres du bonheur

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Alec Segaert et l'équipe de Belgique se sont vus remporter la Kattekoers, le Gand-Wevelgem Espoirs. Mais c'était sans compter le retour du peloton à 100 mètres de la ligne. De quoi frustrer l'Espoir 1 - tout à gauche sur la photo. "Sans ces forces gaspillées dans la bataille et un relais du Français, peut-être que j'aurais eu la fraicheur pour aller au bout", déplore-t-il auprès de DirectVelo. Il faisait référence au Français Valentin Retailleau avec lequel il se trouvait en compagnie du Danois Adam Holm Jorgensen dans le final, après une attaque portée à six kilomètres de l'arrivée. "Une attaque tardive était ma seule chance de succès. J'y suis allé. Le Français d'abord, puis le Danois m'ont rejoint. Le Français ne collaborait pas. Le doute s'est installé. Nous étions encore en tête au moment de passer la Porte de Menin. Comme mes concurrents, je croyais en mes chances de gagner. Au final, je me fais reprendre à 100 mètres de la ligne. Sans les contre-temps rencontrés, peut-être que."

Le Courtraisien pense aux ennuis rencontrés dans la zone des monts. "Sur le premier tronçon crucial, j'étais à pied. Après avoir beaucoup travaillé, j'ai repris ma place au sommet du Monteberg, mais dans le Kemmelberg, je me suis de nouveau arrêté. Provoquant de nouveau un gros effort. J'ai profité du calme relatif sur les Plugstreets pour bien manger." Lors de la deuxième ascension du Kemmelberg, les choses ont de nouveau mal tourné pour le sociétaire de Lotto-Soudal DT. "Je me suis retrouvé dans l'herbe, j'ai donc dû boucher un trou. Heureusement, j'ai quand même réussi à être présent dans le final." 

TROIS AU TRAVAIL, UN ÉLECTRON LIBRE, DEUX SPRINTEURS

Et c'est après cette ascension que la Belgique, qui avait tous ses représentants au sein du peloton, a concocté sa stratégie. "Moi, Luca De Meester et Jelle Vermoote, nous devions rouler pour emmener au sprint Gianluca Pollefliet et Davide Bomboi, tandis que nous gardions Alec Segaert sous le coude pour une attaque dans les derniers kilomètres", explique Milan Paulus qui a été impliqué dans une chute sans gravité en début de course. "Dans les Moeren, nous étions bien devant. Nous voulions voir s'il n'y avait pas moyen de faire péter le peloton, mais ça n'a pas marché car il n'y avait pas assez de vent. Ensuite, la zone des monts s'est présentée à nous. Evidemment, l'approche était un peu folle. J'ai été pris dans une chute, tout comme Luca De Meester. Nous avons pu repartir assez vite", poursuit-il. 

Les Moeren, la zone des monts et les Plugstreets n'ont donc rien donné. Malgré l'offensive d'Alec Segaert, c'est au sprint massif que s'est conclue la course. Le Britannique Samuel Watson s'est imposé. La Belgique place deux hommes dans le Top 10, Davide Bomboi 9e et Gianluca Pollefliet 10e (voir classement). "Mais ce n'est pas le résultat pour lequel nous étions venus", conclut Milan Paulus qui, quant à lui, était content d'avoir terminé dans le peloton principal. "Je ne suis pas un sprinteur. La seule chose que je pouvais faire, c'était d'aider l'équipe et à ce niveau-là, j'ai rempli ma mission."

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