Pierre Gautherat : « Un grand soulagement »

Crédit photo Camille Richard

Crédit photo Camille Richard

Pierre Gautherat a mis fin à douze années de disette du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com sur la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon. Le Dolois de 19 ans s’est imposé ce dimanche (voir classement) et a succédé à son illustre prédécesseur, Olivier Grammaire, lauréat en 2010. L’Espoir 1 permet également au club bourguignon d’obtenir son premier succès de l’année. Il revient pour DirectVelo sur cet heureux dénouement.

DirectVelo : Tu gagnes à domicile, sur la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon organisée par ton équipe !
Pierre Gautherat : C’est un grand soulagement, une concrétisation de mon début de saison. Personnellement, ça prouve que j’ai le niveau. C’est bien de faire des résultats en Juniors mais en amateurs, c’est encore autre chose. Collectivement, ce n’est pas forcément simple avec le SCO Dijon. On sait qu’on est présent et qu’on est fort, mais on est encore un petit peu en dessous des grosses écuries. On travaille pour progresser. Le fait de réussir à gagner à la maison avec la manière est une belle satisfaction. C’est super important pour la suite. C’est génial. Je remercie tout le monde.

« ÇA PÉTROLE ENCORE PLUS »

Ressentais-tu une certaine pression après ce début d’année compliqué pour ta formation ?
On avait forcément la pression vu qu’on court à domicile, qu’on n’avait pas encore gagné et qu’on n’avait pas trop eu de bons résultats, surtout en Coupe de France. Quand on voit qu’on est 20e au classement général, ça fait mal. J’avais à cœur de faire une belle course aujourd’hui. J’étais quand même assez attendu. Je me suis préparé pour. Cette semaine, j’ai réalisé de bons entraînements avec mon entraîneur, Jacques Decrion. En plus, les manches de Coupe de France comme la Boucle de l’Artois m’ont permis d'effectuer un bon bloc. Quand j’enchaîne des courses comme ça, ça pétrole encore plus les week-ends suivants. On savait que ce dimanche, j’allais vraiment être en forme.

Comment avez-vous géré la course avec l'équipe ?
On a mis deux coureurs dans l’échappée, Axel Rambault et Baptiste Poulard. On savait qu’on n’avait plus qu’à contrôler. On a toujours été bien placé dans les bosses et les bordures pour pouvoir accompagner les coups qui allaient sortir dans le final. J’ai changé de chaussures à 20 bornes de l’arrivée en roulant. C’était la première fois que ça m'arrive. J’ai bien eu raison de mettre une deuxième paire dans la voiture. Ça m’a sauvé ma course. Dans la côte à cinq kilomètres du terme, on est sorti avec Joris Delbove. On a fait le jump sur le petit groupe qui était parti avec Corentin Navarro. C’était vraiment décousu mais on a géré à la perfection.

« J’AI VIRÉ SUR LES GENOUX »

Puis tu t’es largement imposé au sprint !
Joris Delbove m’a emmené dans les 500 derniers mètres jusqu’au virage. Je savais qu’il fallait que je prenne ce virage en tête car on gardait la même place jusqu’à l’arrivée. J’avais déjà couru cette épreuve à deux reprises en étant surclassé des rangs Juniors. Je suis passé à l’intérieur, j’ai viré sur les genoux. J’ai lancé à 350 mètres. Je ne me suis jamais relevé et je n’ai jamais regardé derrière.

Maintenant que tu y as goûté, tu espères certainement relever les bras très vite...
La semaine prochaine, je serai au Tour de Saône-et-Loire. J’irai aussi pour gagner. Il en faut encore plus. Après ce succès, je vais prendre un peu plus en confiance en moi et ça va débloquer mentalement toute l’équipe pour pouvoir engranger des résultats. Je vais pas mal courir jusqu’à Paris-Roubaix Espoirs, dans un mois, qui sera un gros objectif.



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