Alex Baudin : « J’étais vraiment dégoûté »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

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Alex Baudin s’est retrouvé dans une drôle de situation, en plein cœur de Liège-Bastogne-Liège. Sorti à la pédale dans l’enchaînement des principales difficultés, il a pris place dans un groupe de tête composé de quatre coureurs. Avec lui ? Trois représentants d’une même formation : la Conti Groupama-FDJ, en la personne de Romain Grégoire - le futur lauréat -, Lenny Martinez et Reuben Thompson. “Être devant sur cette course-là, c’était un grand plaisir. On avait planifié de durcir la course dans la Côte de Stockeu et finalement, les FDJ l’ont très bien fait eux-mêmes. Presque trop bien même car à quatre, c’était peut-être un peu trop tôt. Ça aurait pu aller au bout s’il y avait eu un peu plus de renforts”, expliquait-il à chaud, pour DirectVelo, après l’arrivée. “Au début, j’étais vraiment mal. J’ai mis un moment à récupérer de l’effort de Stockeu. Dans la Redoute, ils ont essayé de me tester mais je me sentais bien. (Reuben) Thompson a lâché et j’ai senti que j’étais fort. Mais ces forces-là m’ont ensuite manqué sur la fin de course”.

Dans une telle situation, Alex Baudin a forcément hésité à se livrer au maximum. Pour une double raison : la distance qui le séparait encore de l’arrivée - alors que le peloton restait menaçant - et le fait, bien sûr, d’être isolé face à un trio de coéquipiers. “J’ai essayé de passer le vélo pour les aider, mais pas trop non plus car j’étais tout seul face à eux trois. Avec plus d’une minute d’avance, je me disais que ça pouvait le faire. Mais finalement, c’était un coup d’épée dans l’eau”. Car ce qu’il restait du peloton a donc fini par rentrer. Une situation qui a d’abord désespéré le sociétaire de la formation Swiss Racing Academy. “Quand c’est rentré à 20 bornes de l’arrivée et que j’ai vu qu’il y avait encore 40 mecs dans le peloton, j’étais vraiment dégoûté de voir tout ce que l’on avait fait pour pas grand-chose”.

Finalement, l’ancien coureur d’AG2R Citroën U23 se ressaisit pour la partie décisive de la course. Mais il n’avait plus vraiment les jambes pour jouer, une nouvelle fois, la victoire. “Il m’en a manqué un petit peu dans la dernière bosse pour basculer avec les premiers. Je suis plutôt déçu du résultat car on venait pour la victoire”. Il a tout de même vu son compatriote et coéquipier Aloïs Charrin prendre place au pied du podium (voir classement). “Ce n’est pas trop mal, même si on venait pour faire mieux. La forme est là, c’est l’essentiel. Romain Grégoire n’a pas volé sa victoire, il était vraiment le plus fort”, tient à souligner Aloïs Charrin. “J’ai encore montré que j’étais parmi les plus forts de cette course. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Je suis content de ma forme” souligne celui qui compte bien viser, entre autres, le Tour de l’Avenir, cet été, avec l’équipe de France.

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