Le week-end dernier, Charles Paige est passé proche de la victoire au Tour de Saône-et-Loire (voir classements). Le Britannique de 20 ans, qui va faire un court détour sur son île avant le Chrono 47 le 1er mai, revient pour DirectVelo sur sa performance. L’Espoir 3 évoque également son nouvel environnement à Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme ainsi que ses objectifs.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 2e place au Tour de Saône-et-Loire ?
Charles Paige : Je suis super content. Bien sûr, je suis légèrement déçu de ne pas gagner à deux secondes près. Lors de la dernière étape, nous avons essayé de faire de notre mieux pour déstabiliser le Norvégien (Martin Tjotta, NDLR) mais il était super fort. C’est mon premier gros résultat en France. Ça annonce de belles choses à venir. J’ai hâte.

Avec le recul, as-tu des regrets de ne pas avoir pris l’échappée le samedi où ton équipe a assumé la poursuite ?
Oui, mais ça ne sert à rien de regarder vers le passé, il faut aller de l’avant. Le départ était assez chaotique. C’était dur pour moi de m’extirper avec le maillot blanc (de meilleur jeune, NDLR). L’équipe, qui roulait pour nos leaders Jacques (Lebreton) et Aurélien (Gilbert), a fait un travail incroyable. Je les remercie d’avoir rattrapé le groupe de tête.

« PROUVER QUE JE SUIS FORT POUR LES CLASSEMENTS GÉNÉRAUX »

Comment juges-tu ton début de saison ?
J’ai bien commencé en février aux Boucles du Haut-Var. J’ai progressé avec constance chaque week-end. J’ai réalisé une bonne course au GP de Saint-Etienne et à Annemasse-Bellegarde jusqu’à ce Tour du Saône-et-Loire. Je vais continuer à m’améliorer jusqu’aux gros objectifs.

Quels sont ces gros objectifs ?
À la fin du mois de mai, il y aura soit l’Alpes Isère Tour, soit le Tour de la Mirabelle. On n’a pas encore décidé. Plus tard, je viserai les courses par étapes Espoirs avec le Tour du Pays de Montbéliard, le Tour du Val d’Aoste et la Ronde de l’Isard. Durant l’année, je veux prouver que je suis fort pour les classements généraux et contre des coureurs de mon âge. Je préfère la répétition de longs efforts étape après étape aux épreuves d’un jour.

« PAS SEULEMENT DANS LES MONTÉES MAIS AUSSI DANS LES DESCENTES »

Pourquoi as-tu quitté le Team U Cube 17 pour rejoindre Bourg-en-Bresse à l’intersaison ?
Je voulais aller dans une N1 plus grande et avec un calendrier avec plus de courses escarpées qui me conviennent mieux. L’été dernier, j’ai envoyé des emails aux plus grosses équipes de N1. En juillet après le Tour du Piémont Pyrénéen, je suis entré en contact avec Christian Milesi (le manager de Bourg, NDLR). Nous avons eu un entretien. C’était vraiment bien et en plus, j’ai eu de bons échos de la part de Stuart Balfour (ancien coureur de la structure bressane, NDLR).

Et tu as un terrain de jeu idéal autour de Bourg-en-Bresse…
Ça m’aide vraiment à progresser, pas seulement dans les montées mais aussi dans les descentes. Je l’ai vraiment senti au Saône-et-Loire et sur les autres courses. Quand tu veux marcher sur les parcours escarpés, tu dois t’entraîner dans les collines et les montagnes.