Sandra Lévénez progresse malgré un rôle différent

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

L’air de rien, Sandra Lévénez passe un petit cap sur les routes de la Flèche Wallonne. 26e en 2020 puis 29e en 2021, elle a cette fois-ci pris place dans le Top 20, ce mercredi, lors d’une édition remportée par une impériale Marta Cavalli (voir classement). “Un Top 20 sur une autre course WorldTour, c’est bien pour l’équipe. Ça permet de continuer dans la bonne spirale de Paris-Roubaix, avec deux filles, déjà, dans le Top 20 là-bas. Martina (Alzini) a fait 3e sur la Ronde de Mouscon. Il y a une bonne dynamique et j’ai à cœur de m’inscrire dans ce collectif et, surtout, d’être à la hauteur. Je me mets la pression. C’est important de concrétiser par ce genre de résultats en course”, relate-t-elle à chaud, en haut du mur de Huy, auprès de DirectVelo.

Au départ de la Classique belge, sa nouvelle formation Cofidis avait différentes cartes à jouer. Contrairement à ses précédentes expériences avec l’équipe Arkéa, l’ancienne duathlète n’était, ici, pas désignée leader de son collectif. “Aujourd’hui (mercredi), on avait plusieurs cartes, avec Clara (Koppenburg) et Rachel (Neylan). De mon côté, je devais plutôt être en soutien de ces filles-là. Les circonstances de course ont fait que je me suis retrouvée devant dans l’avant-dernière bosse. J’ai fait ma montée en me basant sur Clara, au début, mais j’ai vu qu’elle n’était pas bien, alors j’ai fini par m'occuper de ma propre course. Mais rien ne dit que j’aurais réussi à y aller pour autant, et à faire mieux, car devant ce sont vraiment les costaudes”, sourit celle qui rappelle qu’elle “affectionne beaucoup cette montée avec de gros pourcentages”, bien qu’elle préfère généralement les efforts plus longs et réguliers. “J’arrive à me faufiler parmi les puncheuses avec mon petit gabarit. J’aime bien les Flandriennes, mais à la télé (sourire). Par contre, les Ardennaises, avec une météo printanière, c’est tout ce que j’adore !”.

UNE TRIPLE ASCENSION PLAISANTE

Seul petit regret pour Sandra Lévénez : la perte de
“quatre places dans les 150 derniers mètres, à la pédale”. Sur la gestion de l’effort, peut-être. De quoi la convaincre qu’il est possible de faire (encore) mieux l’an prochain. “Sur les deux dernières éditions, je n’avais pas réussi à passer avec les meilleures dans l’avant-dernière montée. Peut-être que j’ai franchi un petit cap. Peut-être que le fait de courir pour des leaders m’aide mentalement”.

Cette année, les organisateurs ont proposé une triple ascension du Mur de Huy et ce n’est pas pour déplaire à Sandra Lévénez.
“C’est très bien. Personnellement, ça me va bien. Ce n’est peut-être pas le cas pour tout le monde (sourire). Ça dépend surtout de la façon dont se fait la course. La première fois, ça s’est monté tranquillement. Si on avait fait la première montée plein pot, forcément, ça aurait peut-être été indigeste la troisième fois, mais là, il n’y avait pas de problèmes”. Place désormais à Liège-Bastogne-Liège. “On ira encore avec des ambitions, mais en gardant un zeste de décontraction”.    

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