La Wagner Cycling Team prend ses repères

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La formation Wagner Cycling n’a pas fait le déplacement en Ardèche pour rien. Après avoir placé trois coureurs dans le Top 15 samedi, les vert-et-rouge ont fait parler leur force collective, dimanche dernier, lors de la deuxième épreuve du Tour de l’Ardèche Méridionale (Toutes Catégories) avant de l’emporter avec Clément Braz Afonso, parti en solitaire à quinze kilomètres de l’arrivée pour ne plus jamais être revu.

ENTRE LES GOUTTES ET LES CHUTES

Pour autant, les deux journées n’ont pas été de tout repos pour le nouveau collectif de N1. Samedi, il a fallu faire face à une météo capricieuse. Après des semaines sans une goutte de pluie ou presque dans cette partie de l’Ardèche, les nuages n’ont cessé de pleurer tout au long de la journée de samedi.
“C’était très compliqué dans ces conditions météo”, regrette Aurélien Philibert auprès de DirectVelo. Le lendemain, ce n’était plus à travers les gouttes mais à travers les chutes qu’il fallait passer pour espérer l’emporter. Avant l’entrée sur le petit circuit, à la Grande Serre, une chute impressionnante et impliquant de nombreux coureurs a contraint les organisateurs à neutraliser la course, faute d’ambulances et de médecins disponibles, pendant un temps, pour assurer la sécurité des coureurs. “On a été arrêté une dizaine de minutes. C’est reparti à bloc ! Ça a fait mal”, sourit Aurélien Philibert. 

Un groupe d’une trentaine d’éléments s’est ensuite rapidement détaché au moment de la reprise. Dans ce groupe, pas moins de trois coureurs de Wagner : Thomas Acosta, Clément Braz Afonso et Aurélien Philibert. “Sur ce genre de course et sur des circuits comme ceux-là, on sait que la supériorité numérique peut vraiment faire la différence. On l’avait déjà vu hier (samedi) avec les AG2R”, analyse le premier des trois coureurs cités. Puis, dans la deuxième des trois boucles du petit circuit, dix coureurs sont ressortis avant la traversée de la commune de Bidon - où une zone de ravitaillement était d'ailleurs instaurée pour certaines équipes, et ça ne s'invente pas -. Clément Braz Afonso et Aurélien Philibert ont encore été de la partie. “On a vite compris que ça irait au bout. Clément est hyper fort en ce moment alors il fallait qu’il tente. Il était capable de faire quinze bornes tout seul, je le savais”, relate Aurélien Philibert après coup. Le petit grimpeur de poche s’est exécuté dans la dernière difficulté du parcours pour ne plus jamais être revu. Derrière, son coéquipier a parfaitement contrôlé le groupe de contre-attaque. “Au début, il y a eu beaucoup de tentatives, notamment de (Théo) Degache mais je l’ai marqué. Ils ont ensuite essayé de rentrer en roulant. Moi, j’étais tranquille”.

ENCORE BESOIN D’AUTOMATISMES


Sur la ligne d’arrivée, le club de N1 a finalement décroché les première et troisième places (voir classement). De quoi confirmer le bon Tour de Saône-et-Loire de l'équipe. “Ça va bien, on est sur une bonne dynamique. Hier (samedi), on n’est pas passé loin non plus. Aurélien était frigorifié dans le final, c’est dommage. Aujourd’hui (dimanche), on a bien discuté, ça s’est goupillé comme il faut. Tout ça concrétise le bon travail que l’on a fait”, se félicite un Thomas Acosta qui sent que la mayonnaise est en train de prendre au sein de l’équipe. “Ce n’était que la deuxième fois que je courais avec Clément. On apprend à se connaître. Charlie Quarterman va se rajouter au gros du groupe sur de gros événements à venir, Robin Meyer aussi. On a un bel effectif”, assure celui qui évoque des soucis de matériel qui ont posé quelques difficultés au groupe en tout début de saison. “On a eu beaucoup de problèmes mécaniques avec nos dérailleurs avant. La patte alu’ était trop fine… C’est réglé maintenant. Ici, il n’y a eu aucun problème”

Le groupe l’admet volontiers : il y avait de quoi espérer un meilleur début de saison, malgré tout. “Au niveau des résultats en Élite, on n’en a pas eu énormément mis à part le Tour de Saône-et-Loire. Mais après, on ne peut pas toujours être devant. On n’était peut-être pas assez soudés sur les courses. Les individualités, ça allait mais il faut un groupe fort, ensemble, pour gagner des courses. On essaie d’y remédier”, prévient Aurélien Philibert. “Il y a de belles courses à venir comme le Chrono 47. On veut montrer notre force collective. J’aimerais bien confirmer mon statut et gagner des courses prochainement”, lance pour sa part Thomas Acosta. Visiblement, les récentes victoires de Clément Braz Afonso donnent des idées à ses coéquipiers. 



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